samedi 22 janvier 2011

Et... vous faites quoi comme métier?

Quand on est prof, et en particulier prof d'anglais, il peut être utile de ne pas dévoiler tout de suite son métier à de nouvelles connaissances. Qu'il s'agisse d'amis de vos amis rencontrés au cours d'une soirée, de vos voisins de table au restaurant ou de la dame trop parfumée assise à côté de vous dans le TGV, il est plus qu'épineux d'avouer de but en blanc la terrible vérité... Il vaut mieux montrer first à quel point vous êtes une fille sympa, ouverte, bien élevée et vraiment très marrante;-)
Ensuite, quand le poisson est ferré, décochez la flèche:
'Moi? Eh bien, en fait, je suis prof.' (Gloops -audible- chez l'interlocuteur/trice). 'Prof d'anglais'.

GASP! Et là, de deux choses l'une: soit on vous adresse un sourire embarrassé qui clôt la conversation, soit c'est la porte ouverte à une litanie quasi invariable, qui débute en général par :
'Oh là là; surtout ne me faites pas parler, parce que même après toutes ces années d'anglais, je ne pourrais pas vous dire un mot!'

Sounds familiar?
En France, beaucoup considèrent que tant que l'on n'est pas bilingue, on est nul. Pas vous j'espère?

Pas plus tard qu'hier, dans le TGV, justement, j'ai lu un recueil pas mal du tout que je recommande aux vrais faux débutants de la lecture en V.O.:

'Walter's Leg and Other Short Stories' de Ruth Rendell (159 pages - 2000)
Niveau minimum requis: B1
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 09 de ce blog)

C'est la collection 'Lire en Anglais' du Livre de Poche dont j'ai déjà parlé sur ce blog (cf message du 14/06/2009). Ce recueil est intéressant parce que l'auteur, Ruth Rendell, écrivaine londonienne connue pour ses thrillers reposant sur des intrigues bien ficelées et une écriture de très grande qualité, ne déroge pas à la règle ici non plus. Quatre nouvelles très différentes sont proposées dans ce livre; comme toujours dans cette collection, le texte (intégral, non adapté) est à gauche, et sur la page de droite se trouvent les mots les plus difficiles explicités par des mots transparents ou des définitions. C'est très bien fait pour ceux qui veulent se mettre à lire en anglais sans se décourager. Il y a même une cinquantaine de pages en fin de volume qui récapitulent les mots vus dans une longue liste alphabétique.

Ce qui change, c'est que, pour une fois, les nouvelles retenues sont récentes. Vous pouvez aussi les apprécier même si vous n'aimez pas les histoires de crime; c'est plutôt soft, comparé aux sordides histoires inventées par Roald Dahl, par exemple.

Donc, la prochaine fois que vous rencontrez un(e) prof d'anglais, vous pourrez dire:
'Ah, très bien. Vous savez quoi? Je lis souvent des livres en version originale. J'adore.'
No need to mention the right page;-)

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