Puisqu'il
fait un temps vraiment démoralisant, je vous propose un tour du côté des dystopias les plus connues, histoire de se
convaincre que 'it could be worse!'.
Il
s'agit en général d'une fiction qui se passe dans un avenir assez lointain et
qui décrit une société entièrement contrôlée pour - a priori - garantir le
bonheur de tous ses membres...
Mais
l'utopie s'avère souvent être plus proche d'un calvaire, d'où l'invention
anglaise du mot 'dystopia', le contraire de 'utopia'.
Je
vous recommande deux romans selon votre niveau de lecture, et votre âge:
First
things first, la
référence en la matière c'est l'inégalable '1984' de George Orwell, que tout le
monde devrait lire - et en anglais!
'1984' de George Orwell (1949 - 330 pages)
Niveau
minimum requis: B2
(pour
déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 2009 de ce
blog)
On
ne le présente plus, c'est la base de toutes les dystopies écrites par la
suite. George Orwell a écrit ce roman juste après la Seconde Guerre Mondiale et
a inversé les deux derniers chiffres pour imaginer ce que pourrait devenir
notre société.
C'est
lui qui a inventé 'Big Brother', le visage moustachu qui vous surveille de son écran où
que vous soyez. Dans cette société, même vos pensées sont passées au crible par
'The Thought Police'. Se rebeller est un acte de folie. Le roman est cruel, et finalement
très déprimant.
MAIS
rien n'en remplace la lecture, surtout pour mettre en perspective ce parangon
de dictature où chacun est épié, chaque geste surveillé par 'Big
Brother' et
notre société d'aujourd'hui, où tous nos mouvements peuvent être également 'tracked
down', en
particulier sur internet, ou grâce à nos smartphones, etc.
Le
deuxième, très inspiré du premier, est écrit par une Américaine connue pour son
talent à écrire pour la jeunesse:
'The Giver' de Lois Lowry (1993 - 200 pages)
Niveau
minimum requis: B1 (première partie) puis B1+ (deuxième partie)
(pour
déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 2009 de ce
blog)
La
première partie est idyllique: dans la communauté où vit Jonas, bientôt 12
ans, tout a été pensé pour éviter à ses membres la moindre souffrance.
Tout est choisi pour eux: leur famille, leurs noms, leurs métiers et
même leurs repas. Tous se déplacent en vélo et cette société ne connaît
pas le manque, la pluie, la violence...
La
deuxième partie montre la face cachée de l'utopie... mais pas de 'spoilers', je n'en dis pas plus, vous
devez lire la suite!
À
noter, ce roman est polémique:
On
the one hand, il
est culte auprès de millions de jeunes lecteurs. Il est aussi étudié à l'école
aux Etats-Unis comme une première sensibilisation à la dystopie, regorgeant de
'food for thought' selon beaucoup de professeurs.
On
the other hand,
il est aussi très controversé, toujours aux Etats-Unis, et est même interdit
dans certaines écoles parce qu'il touche à des sujets hyper sensibles comme
l'avortement, l'euthanasie, etc.
Voir
aussi mon message du 24/01/12 'Avoir 15 ans en 2010' et les commentaires
suivant celui du 26/02/11 'Watch out: Good Book ahead!'.
6 commentaires:
Voilà deux livres que j'ai lus et aimés différemment.. Le second est vraiment beau et même poétique sous certains aspects, et sans doute plus accessible pour les plus jeunes.. C'est un livre que je conseille beaucoup autour de moi, ET que je lirai en anglais pour la 1ère fois d'ici quelque temps (je viens de le recevoir).
Merci pour cet article !
Congratulations (au moins pour la première étape: acheter le livre en anglais!)
Dès que vous avez fini de le lire n'hésitez pas à poster un commentaire pour encourager d'autres lecteurs potentiels (ou les décourager si vous avez trouvé trop dur...)
Enjoy your reading! Don't lose heart!
Qu'elle est la difficulté des deux tomes suivants de "the giver trilogy" ? Peux-on lire les trois avec un niveau B1, B1+ ?
Merci pour ce blog qui m'a donné de bonnes idées de lectures (je finis actuellement "Refugee Boy" qui se lit effectivement avec plaisir).
I have no idea! Je n'ai lu que le premier, et je suis passée à autre chose ( le dernier roman de William Boyd).
Mais il est très possible que la suite soit du même niveau, car Lois Lowry écrit pour de jeunes adultes.
Having said that, je trouve que 'The Giver' est un cran moins facile que 'Refugee Boy'.
Si vous êtes plutôt B1, allez vers des nouvelles en édition bilingue (voir mon message du 14 juin 2009).
Dès que vous avez fini 'Refugee Boy', n'hésitez pas à faire part de vos impressions en postant un commentaire!
Kind regards
J'adore ce thème et je pense que pour être juste il faut cité aussi Le Meilleur des mondes (en anglais, Brave New World) qui est aussi une référence en la matière !
Oui c'est vrai que c'est dans l'air du temps.
Merci pour la suggestion, c'est vrai que Brave New World est le pionnier en la matière.
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