samedi 15 juillet 2017

Lecture d'été #2

Une autre histoire de couple, très récompensée et vite devenue un best-seller:

"Fates and Furies" de Lauren GROFF ( 2015 - 390 pages)
Niveau minimum requis: C1
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 2009 de ce blog)

C'est la même histoire racontée par les deux protagonistes: un homme à la beauté et aux talents prodigieux que l'on suit toute sa vie et son épouse, son alter-ego, sa muse, entre autres.

Sentiment mitigé à la fin de cette lecture (pourtant faite sur la plage!):

- j'ai aimé le personnage masculin, ses fêlures, sa joie de vivre, sa créativité et toute la bande de potes qui gravitent autour de lui.
- j'ai eu beaucoup plus de mal avec les personnages féminins qui concentrent beaucoup de cruauté, de mensonge, de rancoeurs. 

Je crois surtout que je suis une lectrice trop européenne pour ce type d'écriture: Lauren Groff fait partie de ces écrivains qui ont appris leur métier à l'université. "Elle fait le job", maniant les processus d'écriture comme une bonne élève qui applique les bonnes règles qui vont lui garantir le succès. Personnellement, je sens trop l'algorithme derrière l'intrigue et sa mise en mots. 

En même temps, je reste une totale fan de Jane Austen, on ne se refait pas!

lundi 3 juillet 2017

Lecture d'été #1

Ceux qui, comme moi, aiment beaucoup lire attendent l'été avec gourmandise, c'est l'époque des gros romans dans lesquels ils peuvent se plonger tout un après-midi.

Aussi j'attendais avec impatience de découvrir le dernier Jay McInerney, un des très grands écrivains américains de ce début de siècle. J'ai adoré ses bouquins précédents, peut-être aussi parce qu'avant d'être Américain, Jay McInerney est New-Yorkais.

"Bright, Precious Days' de Jay McInerney (2016 - 397 pages)

Niveau minimum requis: B2+/C1
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 2009 de ce blog)


J'ai commencé l'été parce livre; j'avais vraiment hâte de retrouver Corinne et Russell Calloway, le couple qui apparaît depuis plusieurs décennies dans les romans de Jay McInerney (et aussi chez son ex-ami Brett Easton Ellis, qui a emprunté Corinne dans un des ses livres - j'adore l'idée!). On les retrouve autour de la cinquantaine à la veille de la crise de 2008.

C'est comment?

Les plus: Jay McInerney écrit bien (mais il faut le niveau B2+/C1 quand même), on est plongé dans la folie dépensière pré-crise, ce qui donne chair à ce que l'on sait des capitaux toxiques et des banques qui s'emballent. Le New York de cette époque est vraiment fascinant.

Les moins: j'ai trouvé que tout tournait vraiment trop autour des problèmes de couple. Ca se trompe dans tous les coins, ça se ment, etc. Bref, si vous êtes encore persuadé(e) que love is all, vous allez déchanter et prendre une sacrée leçon de cynisme. For your information, Jay McInerney en est à son quatrième mariage...

Bref, je recommande parce que l'auteur a fait ses preuves, mais avis aux amateurs d'histoires d'amour: c'est vrai qu'elles finissent mal, en général!