samedi 28 janvier 2012

'What is a week-end?'

C'est la vénérable Maggie Smith (Professeur Minerva McGonagall dans Harry Potter) qui pose cette question dans une série diffusée depuis 2010 sur ITV, au Royaume-Uni.
Indeed, une fois n'est pas coutume, pour les longues soirées d'hiver, je vous recommande un petit bijou de télévision anglaise dont je viens d'admirer les 7 premiers épisodes en DVD, courtesy of Miss A-, un Santa Claus qui me connaît vraiment bien!

"Downton Abbey", de Julian Fellowes (Saison 1 - 2010)

Downtown Abbey raconte l'histoire d'une ma-gni-fique demeure dans la campagne du Yorkshire au début du XXème siècle et de celle de ses habitants upstairs (Lord Grantham, son épouse et ses trois filles à marier) et downstairs (tous les domestiques nécessaires à une si prestigieuse maison, et dont les relations suivent elles aussi une hiérarchie extrêmement précise et apparemment immuable).

La série commence en 1912, avec le naufrage du Titanic. Le monde que Downtown Abbey a toujours connu ne sait pas encore qu'il est à la veille de disparaître à jamais: la femme de chambre rêve de devenir secrétaire, la plus jeune fille de Lord Grantham s'intéresse au droit de vote des femmes tandis que son chauffeur se déclare 'a socialist'. La somptueuse demeure se voit modernisée par l'arrivée de l'électricité et du téléphone... au grand dam de Dowager Countess of Grantham, cette vieille aristocrate à la fois délicieuse et insupportable jouée par Maggie Smith qui, n'ayant jamais travaillé de sa vie, demande lors d'un dîner: 'What is a week-end?'

L'Angleterre est elle aussi à la croisée des chemins. L'ère victorienne et édouardienne s'estompent pour faire place à une nouvelle organisation de la société. Sans oublier que la guerre se dessine à un horizon de plus en plus proche.

Julian Fellowes est un type doué. Acteur, écrivain (voir mon message du 20 juillet 2009 '4 romans pour l'été'), scénariste maintes fois primé, il a écrit le scénario de Gosford Park de Robert Altman et Downton Abbey vient de recevoir le Golden Globe de la meilleure série. Well-done, Julian!

La langue que l'on entend dans cette superbe série (car OF COURSE vous allez la regarder en VO, right?) varie de l'accent régional très marqué de la fille de cuisine (elle dit 'much' comme 'mooch') à l'anglais le plus précieux de Cousin Violet, petit nom de Dowager Countess of Grantham, dont certaines répliques sont déjà répertoriées sur des sites de fans!

Vous devriez vous régaler. I did!


Cliquez sur le titre de ce message pour aller sur le site officiel de la série.

mardi 24 janvier 2012

Avoir 15 ans en 2010

Voici un recueil de nouvelles récentes (Thank you again, dear VA!) écrites par des auteurs connus* pour leurs romans destinés au public des jeunes adultes, et dont le fil rouge est résumé dans l'avant-propos (qu'il vaut mieux lire après, comme souvent!): toutes les histoires mettent en scène des adolescents aux prises avec la difficulté d'être jeune aujourd'hui, dans les années 2010.

'Shining on', recueil préfacé par Lois Lowry (2007 - 154 pages)
Niveau minimum requis: B2
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 09 de ce blog)



On y lit à quel point il est compliqué pour un adolescent de trouver sa place, son 'somewhere' personnel, bien distinct de celui de la famille, symbole de protection parfois étouffante. Tous les personnages sont en quête de l'endroit où ils peuvent être celui ou celle qu'il ou elle est en train de devenir.
La plupart des nouvelles sont résolument positives, comme le montre le titre du recueil: il est question de continuer à avancer dans la tourmente grâce à l'étonnante résilience qu'on peut avoir à 15 ans.

Les nouvelles sont courtes, et beaucoup ont des dialogues qui reproduisent fidèlement la façon dont les jeunes américains ou britanniques s'expriment aujourd'hui. Mais le niveau de langue est quand même assez exigent, car il y a beaucoup d'humour et d'expressions idiomatiques.

* Lois Lowry 'The Giver', Meg Cabot 'Princess Diaries', Anne Fine 'Alas Mrs Doutbfire', Malorie Blackman 'Naughts and Crosses'...

jeudi 12 janvier 2012

Charlotte Brontë forever!

Sur les conseils avisés of a true connoisseur (comme on dit en bon anglais!), que je remercie chaleureusement au passage, je viens de terminer la lecture d'un roman très XIXème:

'Emma Brown' de Clare Boylan (2003- 437 pages)
Niveau minimum requis: B2
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 09 de ce blog)

C'est un roman écrit à quatre mains à 150 ans d'intervalle!

Les deux premiers chapitres ont été écrits en 1854 par la très aimée Charlotte Brontë, auteure de Jane Eyre (voir mon message du 02 août 2009 'Lire les classiques de la littérature anglaise').
En bonne épouse de l'ère victorienne, elle les fait lire à son mari (a very dull gentleman selon beaucoup de biographes) qui lui déconseille de poursuivre. Elle meurt l'année suivante, laissant derrière elle le roman inachevé...
Clare Boylan s'empare des deux chapitres en question à l'orée du XXIème siècle, mixe ce début d'intrigue avec d'autres écrits de Charlotte Brontë moins connus et voilà 'Emma Brown'!

Si vous aimez les romans victoriens, vous serez gâtés. De l'amour, de l'aventure, des familles déchirées, des intrigues qui se chevauchent, sans oublier une peinture des bas-fonds de Londres, celui de Charles Dickens et de Gustave Doré (cliquez sur le titre de ce message pour voir ses gravures les plus connues).

Une bonne introduction aux multiples facettes de l'ère victorienne en cette année du bicentenaire de la naissance de Dickens.




lundi 2 janvier 2012

Ebooks & New Year's Resolutions...

2012 devrait être une année littéraire, notamment grâce au bicentenaire de la naissance de Charles Dickens qui va donner lieu à de multiples expositions en Grande-Bretagne.

L'occasion donc de prendre de très bonnes résolutions et de se mettre vraiment à lire en anglais.

Pendant les fêtes j'ai eu l'occasion de pianoter sur un IPad et, contrairement à mes attentes, je me suis aperçue que je serais tout à fait prête à lire un e-book, un livre numérique, sur ce support.

La raison essentielle (pour moi) tient à l'accès immédiat au dictionnaire : on s'arrête sur un mot inconnu, on le sélectionne et hop! sa traduction ou sa définition apparaît. C'est très rapide; la manipulation n'entrave donc pas la lecture, ce qui est un problème majeur avec un dictionnaire papier (voir mon message du 31 janvier 2010).

Autre merveille technologique, les dictionnaires électroniques. Petits, légers, ils vous permettent de passer d'une langue à l'autre très facilement (Anglais-Français, Français-Anglais, etc.). Ce sont les mêmes définitions que l'on trouve dans les dictionnaires papier mais la manipulation est évidemment plus facile. On peut les faire suivre partout où on peut lire un livre papier. Le mien ne quitte plus mon sac, comme mon rouge à lèvres!

A propos de livre papier v. ebook, je vous recommande la lecture d'un ouvrage savant et néanmoins savoureux qui fait le point de façon amusante et très compréhensible sur notre rapport aux livres. Il est écrit sous forme de conversation entre le truculent Umberto Eco et le très talentueux Jean-Claude Carrière.Vous y découvrirez que le livre, c'est comme la cuillère...*

'N'espérez pas vous débarrasser des livres' de Umberto Eco et Jean-Claude Carrière (2009 - 330 pages)

* Vous ne voyez pas le point commun? 'Le livre est comme la cuillère, le marteau, la roue ou le ciseau. Une fois que vous les avez inventés, vous ne pouvez pas faire mieux'.
A méditer (une autre résolution pour 2012;-)