lundi 23 décembre 2013

Cauchemar au soleil

Nous voilà à deux jours de Noël, vous saturez peut-être déjà? Trop de dépenses, trop de repas à préparer, trop de cousins à embrasser;-)

Aussi je vous propose de prendre le contre-pied du moment et de lire ce roman qui se passe (mal) dans le désert (australien)!

'The Dead Heart' de Douglas Kennedy (1994 - 1999 pages)

Niveau minimum requis: B2
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 2009 de ce blog)


Sauf erreur de ma part, c'est le premier roman de Douglas Kennedy. Tout son univers y est: un jeune Américain originaire du Maine, plutôt beau gosse, très seul, à un carrefour dans sa vie professionnelle.
Il part très loin, en Australie, histoire de changer d'air et d'horizon. 
Il va être servi...

C'est un roman court, assez facile à suivre (avec quand même un peu d'argot difficile à comprendre), assez déprimant aussi, même si le début est vraiment divertissant.

Tout à fait décalé par rapport aux bons sentiments qui sont censés nous habiter à Noël... 
Mon blog deviendrait-il subversif?!?

(voyez mon message du 20 décembre 2009 pour une suggestion plus en phase avec la saison!)

samedi 30 novembre 2013

Read and Love!

Une étude américaine qui a été publiée en octobre dernier montre que lire de grands auteurs vous permet de ressentir plus d'empathie à l'égard de vos congénères.

Elle montre que si, dans vos lectures, les personnages sont complexes, cela aura une influence sur votre capacité à mieux comprendre autrui et à avoir plus de compassion.

La littérature comme fournisseur de lien social: j'adore!!!

Lisez les articles suivants, ils sont (assez) faciles à comprendre:



Bon, mauvaise nouvelle pour ceux qui lisent des sous-genres comme les romans à l'eau de rose (aucun effet!) ou des bouquins de hall de gare (idem)... 
Donc, à vous les grands noms, les purs et durs, les vrais auteurs (ce qui exclut un certain nombre que je vous ai recommandés sur ce blog depuis 2009! ... 
Too bad. 
On peut pas être gentil tout le temps;-)

samedi 23 novembre 2013

Quel dictionnaire choisir?

Vous êtes nombreux à me demander dans quel dictionnaire il vaut mieux investir.

Pour commencer, un avant-propos important: oui, à l'heure du numérique et du tout internet, consulter  un dictionnaire reste pertinent et utile. D'abord parce que les traductions en ligne sont souvent totalement aberrantes et qu'ouvrir un dictionnaire vous donnera envie d'aller voir d'autres pages, c'est obligé!

Mon conseil:
- si c'est pour vous débrouiller en voyage: les dictionnaires de poche sont parfaits.
- à la maison, pour les plus jeunes (jusqu'au collège), achetez un dictionnaire junior. Certains sont très bien faits.
- après 15 ans, investissez dans un bon dictionnaire bilingue que vous allez garder très longtemps.  C'est très important de voir les articles dédiés à chaque mot en entier, et on s'habitue assez rapidement aux abréviations. Bien sûr la langue évolue, mais pour les néologismes, c'est internet* qu'il faut consulter.

Enfin, si vous faites des études d'anglais, offrez-vous en plus un dictionnaire unilingue, de façon à passer d'un mot à l'autre sans recours à la langue française.

*Il y a des sites que j'adore qui vous font découvrir le nouveau mot de la semaine ou même du jour:
Pour les enfants:
Pour les lecteurs de la presse anglophone:


samedi 26 octobre 2013

B&B = Bond and Boyd ;-)

Très attendu, largement anticipé, son adaptation  pour le cinéma déjà prévue avec le très beau Daniel Craig, le dernier 'James Bond' vient de paraître.
Et comme je l'avais annoncé dans les pages de ce blog, il a été écrit par William Boyd (maintes fois cité sur Lirenanglais, je suis fan!) à la demande des héritiers de Ian Fleming, le créateur de 007.

Je viens d'en terminer la lecture, et j'ai passé un très bon moment.

'Solo, a James Bond Novel', de William Boyd (2013 - 322 pages)

Niveau minimum requis: B2
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 2009 de ce blog)


On y retrouve:
-  tout ce qui fait un bon James Bond: intrigue musclée, deux James Bond girls parfaites, un méchant vraiment cruel, du dépaysement, du whisky, du champagne, des oeufs brouillés au petit-déjeuner, M, Q, etc.

- tout ce qui fait un bon William Boyd: l'Afrique (il y a passé son enfance), la France et le français (il habite dans le Sud-Ouest où il fait du vin, très bon, d'ailleurs!), des dialogues bien trempés, des chapitres courts et une écriture efficace, en particulier pour décrire la cruauté, la douleur, le sadisme...

Quand tout semble réglé et qu'on est à la moitié du bouquin, on sent bien que quelque chose couve, mais il est impossible de prédire la suite. Suspense de qualité, donc.

Lisez-le avant de voir le film, c'est toujours mieux, non?


dimanche 29 septembre 2013

Thriller décapant

Un mois  s'est écoulé depuis mon dernier message; la faute à la rentrée, bien sûr, les nouvelles classes, des nouveaux prénoms à apprendre, du lien à créer...
Mais la faute aussi à un roman noir, très noir, qui m'a tenue en haleine tout ce long mois.
Il est à déguster comme un chocolat à la fois délicieux et potentiellement vénéneux...

'Gone Girl' de Gillian Flynn (2012 - 436 pages)





Niveau minimum requis: B2
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 2009 de ce blog)


C'est, à la base,  une histoire d'amour qui débute plutôt bien, suivie de cinq années de mariage vite parasitées par ces questions lancinantes: qui est vraiment celle/ celui avec qui j'ai décidé de passer ma vie? Que sais-je d'elle/de lui? Comment savoir si cette personne si aimante ne cherche pas à me détruire?
Disparition, enquête de police, vindicte populaire, meurtre, manipulation... L'intrigue de Gone Girl est magistralement menée, avec un suspens d'autant plus haletant que les deux protagonistes nous donnent tour à tour leur version (contradictoire) des faits.
Qui croire?

C'est une vision hyper pessimiste de la vie à deux, mais aussi des parents et de leur rapport avec leurs enfants. Tout le monde en prend pour son grade, dans un climat étouffant et hyper malsain.

Mais le livre est 'riveting', absolument passionnant, parce que je suppose que nous avons tous un peu frôlé les limites que les personnages de Gone Girl repoussent allègrement.

Et devinez quoi: l'adaptation au cinéma est en chantier (sortie prévue en 2015).
Par qui? David Fincher, réalisateur de Zodiac et MilleniumWhat a surprise!





lundi 26 août 2013

I Love You Paul Auster

Attention, petit bijou!
Paul Auster, très grand écrivain (surtout adoré des Français!), a publié l'an passé un livre pas comme les autres (comprendre = accessible!!!). Je viens de le terminer et je vous le recommande vivement:

'Winter Journal' de Paul Auster (2012 - 209 pages)

Niveau minimum requis: B2
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 2009 de ce blog)


Paul Auster a 64 ans et ce livre est une espèce de conversation avec lui-même (écrite à la deuxième personne du singulier, c'est très malin!). Il y raconte les différentes étapes de sa vie et les traces qu'elles ont laissées sur son corps et dans sa mémoire. C'est tour à tour léger et poignant.

On rit beaucoup (il est un anti-héros magnifique qui a vécu des épisodes désopilants en France), on pleure (sa vie est parsemée d'échecs et de deuils) et on s'attendrit (il est fou amoureux de sa femme depuis 30 ans...).

Tout type de lecteur peut apprécier ce bouquin très réussi: ceux qui ont 64 ans bien sûr, mais aussi les beaucoup plus jeunes qui sont en train de traverser les mêmes années de galère que Paul Auster relate avec humour et tendresse.

C'est en outre un livre qui va vous permettre de réviser (ou d'apprendre!) beaucoup de vocabulaire de base.

Ecoutez l'excellente émission de France Culture qui lui est consacrée; il y parle un très bon français (il a aussi une très très belle voix!).





mercredi 7 août 2013

J.K Rowling s'appelle Robert!

Vous êtes probablement au courant de cette affaire: J.K Rowling a publié en avril dernier un roman policier sous un autre nom, celui de Robert Galbraith. Les ventes n'ont pas été fantastiques mais la profession s'est enthousiasmée pour cet auteur inconnu dont le livre a reçu de bonnes critiques... jusqu'à ce que la véritable identité de l'écrivain soir révélée.
voir un article de presse à ce sujet

'The Cuckoo's Calling' de Robert Galbraith, aka* J.K.Rowling (2013 - 449 pages)

Niveau minimum requis: B2
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 2009 de ce blog)


C'est comment? D'abord, très très bien écrit. Dès la deuxième page, le visage d'un personnage est décrit ainsi: 'a man with a face the colour of corned beef'! Ensuite on découvre une galerie de personnages incroyablement variés, le détective et sa secrétaire étant les plus attachants.
L'histoire se déroule aujourd'hui à Londres dans le milieu des top models, des rappeurs et des designers.
C'est assez novateur, très divertissant, même si j'ai trouvé certains passages un peu longs (c'était déjà le cas avec certains 'Harry Potter').
L'intrigue est lente, les rebondissements n'arrivent qu'à la fin, mais la lecture de ce roman est parfaitement compatible avec les journées d'été.

*aka = also known as

jeudi 18 juillet 2013

New York Short Stories

Une édition bilingue de nouvelles (texte anglais page de gauche et traduction page de droite) peut s'avérer une bonne solution si vous lancer dans un roman entier vous effraie. J'en ai recommandé plusieurs dans ces pages et voici le dernier recueil que je viens de lire:

'New York Stories' avec des nouvelles de F.S. Fitzgerald, H. Miller et J. Charyn (Edition folio bilingue)

La nouvelle de Fitzgerald est parfaite; elle décrit l'atmosphère new-yorkaise du Jazz Age de façon amusante et facile à comprendre. Cela vous permettra de vous familiariser avec la prose de l'auteur de 'The Great Gatzby'*, très à mode cette année (il y a actuellement une collection de tenues pour hommes entièrement dédiée aux Dandys à la Gatzby dans le toujours très chic magasin Brooks Brothers sur Madison Avenue!).
La nouvelle de J. Charyn se lit assez facilement aussi, et se passe dans le milieu juif new-yorkais des années 1940. Celle de H. Miller est beaucoup plus compliquée (mais c'est Heny Miller;-).

Comme toujours avec ce type de recueil, les nouvelles choisies sont inégales - et souvent très anciennes.  Mais je crois que pour les moins confiants d'entre vous, l'édition bilingue est hyper rassurante.

* Il est peu probable que je recommande 'The Great Gatzby' sur ce blog. Le roman est remarquable mais vraiment difficile à lire en anglais pour des non-spécialistes. Si vous souhaitez le lire, commencez par la toute dernière traduction, magistrale, de Julie Wolkenstein (toutes les traductions ne se valent pas, notamment parce que Gatzby utilise de l'argot... de 1924!). 

dimanche 7 juillet 2013

Nouvelles de célébrités

Si vous avez envie de profiter de votre été pour lire de l'anglais, vous pouvez commencer par ce petit recueil super bien fait:

'Picasso on the Beach' de Peter Flynn (105 pages, 2013)
Collection Paper Planes
Niveau minimum requis: B1+
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 2009 de ce blog)

C'est une collection de 11 nouvelles qui mettent toutes en scène un personnage célèbre (des personnalités aussi différentes que Picasso, Bruce Lee, Michael Jackson, Marie Curie, etc.).
L'auteur vous raconte une anecdote sur ce personnage, et vous devez deviner si cette histoire est vraie ou pas. 

Les nouvelles sont courtes, enlevées et faciles à lire. Très divertissant!
Cerise sur le gâteau, elles sont disponibles en version audio en ligne (une fois qu'on a acheté le recueil).

samedi 22 juin 2013

Bon roman pour l'été...

... surtout s'il pleut;-)

'Sweet Tooth', de Ian McEwan (2012 - 374 pages)

Niveau minimum requis: B2 
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 2009 de ce blog)
 J'ai failli ne pas vous recommander ce roman; je suis pourtant une grande admiratrice de Ian Mc Ewan. 'Saturday' reste un de mes top 10 ever!

Mais ce dernier roman m'est apparu long et artificiel... jusqu'à ce que j'arrive au dernier tiers du livre.
Et là! Bingo! Une dernière partie ma-gis-trale. Du même acabit que la fin du dernier Jonathan Coe (mon message du 26/02/2011). Il est question d'espionnage, d'amour, de mensonges, de sea, sex and sun.

Donc, mon conseil, c'est: vous emportez ce roman en vacances, vous acceptez de ne pas tout apprécier pendant 250 pages et vous vous éclatez sur le dernier tiers!

 

mercredi 8 mai 2013

Roman assez facile pour jeunes adultes... difficiles;-)

Voici un roman écrit par une des reines du polar, Elizabeth George*, pour un public de jeunes adultes.


'The Edge of Nowhere', de Elizabeth George (2012 - 388 pages) 


Niveau minimum requis: B1+/B2 



(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 2009 de ce blog)



L'héroïne, Becca King, a 15 ans et comme sa grand-mère, elle a le don d'entendre les pensées des personnes autour d'elle. 
Qui n'a pas rêvé d'avoir ce pouvoir?
Elle connaît aussi tous les déboires d'une adolescente d'aujourd'hui: parents absents ou un peu dépassés, beau-père super louche qui la menace dès les premières pages...
L'action se passe aux US, côte ouest, sur une île pas franchement accueillante. On retrouve un peu l'ambiance de Twilight (que j'ai bien aimé, tout arrive! Voir mon message du  29 octobre 2010 'Scary? No... Moving!') ou de 'Freaky Green Eyes' de Joyce Carol Oates (Voir mon message du 9 février 2012 'Joyce Carol Oates a-t-elle les yeux verts?'.
'The Edge of Nowhere' est bien écrit, assez facile à lire, avec une intrigue bien ficelée. Les chapitres sont courts et le récit est ponctué de dialogues vivants. 


Bref, un bon moment de lecture pour lecteurs exigeants, et ce même si le livre est assez long. 
  
* voir un autre message sur cette auteure du 7 juillet 2010
'Lire un polar anglais magnifiquement... sordide!'

jeudi 18 avril 2013

C'est bientôt l'hiver... en Australie!

Je viens de terminer un roman qui a eu un beau succès outre-manche dès sa parution... en 1950!
Je suppose que les ingrédients de cette histoire ont passionné un Royaume-Uni mis à genoux par les années de guerre. 
Depuis, il a été maintes fois adapté pour l'écran:

'A Town Like Alice' de Nevil Shute (1950 - 351 pages)

Niveau minimum requis: B2 
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 2009 de ce blog)


C'est une histoire d'amour très exotique: la première partie se passe dans la péninsule Malaise pendant la Seconde Guerre Mondiale et la deuxième partie en Australie.

Je n'ai pas trouvé la lecture de ce roman aussi exaltante que son immense succès pouvait laisser espérer, notamment dans la longue première partie. 
Mais la partie australienne fait une peinture par le menu de la vie dans l'Outback à la fin des années 1940 et c'est franchement dépaysant. C'est un décor immense qui oblige les gens à prendre l'avion pour le moindre déplacement (l'auteur était ingénieur dans l'aviation), à moins qu'ils n'acceptent de passer des heures à cheval pour traverser des rivières inondées. Les moyens de communication sont encore très rudimentaires et amènent les personnages à se manquer maintes fois.
Le plus intéressant, c'est  qu'on assiste à la naissance d'une ville comme Alice Springs (au coeur de l'Australie, près de Ayers Rock ou Uluru, grand lieu aborigène).

C'est un bon livre pour l'été, les vacances. Le rythme est lent mais les personnages, même s'ils manquent de relief, sont finalement assez attachants.





mercredi 27 mars 2013

La Californie, ses Japonais et Pearl Harbor...

Voici un court livre couronné d'un beau succès, et recommandé par Sa Majesté Paul Auster, THE grand écrivain américain:

'The Buddha in the Attic' de Julie Otsuka (2011 - 129 pages)

Niveau minimum requis: B2 
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 2009 de ce blog)
Ne convient pas à de jeunes lecteurs.

Pas si facile à lire, mais accessible quand même, et un vrai pari littéraire: pas une seule fois 'I' mais à la place 'we' et 'us'.
C'est en fait l'histoire vraie d'une génération de très jeunes femmes japonaises envoyées en Californie au début du XXème siècle retrouver des maris qu'elles n'ont jamais rencontrés mais dont les lettres (écrites par d'autres) et les photos (truquées ou très anciennes) leur ont promis de vivre the American Dream.
Le rêve s'avérera proche du cauchemar. Elles iront de déception en déception pour aboutir dans les camps d'internement des personnes d'origine japonaise après l'attaque de Pearl Harbor en décembre 1941.

C'est leur quotidien collectif que Julie Otsuka raconte à la première personne du pluriel.
Très émouvant, parfois cru et cruel, le récit est mené par courts paragraphes comme autant de témoignages délibérément concis. En les lisant, on devine la voix très effacée de ces jeunes femmes qui subissent les ardeurs de maris souvent insensibles et égocentriques, mettent au monde des enfants dans des souffrances indicibles, travaillent dans les champs comme des condamnées aux travaux forcés et subissent la paranoïa anti-japonaise post Pearl Harbor...

Bref, un livre un peu hors norme, confirmant, s'il en était besoin, que Paul Auster a très bon goût!

Vous pouvez podcaster l'émission 'La Grande Table' (sur France Culture) où il est interviewé en français; c'est là que j'ai pioché l'idée de ce livre (ça dure 30 mn et ça vaut la peine):

Sur le même sujet, voyez mon message du 26 juillet 2011, intitulé: 'War? What is it good for?'

dimanche 10 mars 2013

L'amour, le vrai...

Avez-vous déjà entendu parler d'Harold Pinter? C'est un des plus grands dramaturges anglais, mort il y a un peu plus de quatre ans. Si vous avez fait des études d'anglais, vous avez peut-être planché sur une de ses pièces de théâtre. Il est aussi connu que Samuel Beckett (il a reçu le Prix Nobel de Littérature en 2005).

Le livre que je vous recommande aujourd'hui a été écrit par son épouse, Antonia Fraser:

'Must You Go?' d'Antonia Fraser (2010-392 pages)

Niveau minimum requis: B2 
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 2009 de ce blog)


Harold Pinter et Antonia Fraser se sont rencontrés alors qu'ils étaient tous les deux déjà mariés et parents. Ce fut un vrai coup de foudre. Vous comprendrez en lisant le livre d'Antonia à quel point son titre est à propos. No spoiler!
Ils ne se sont plus jamais quittés et ont mené leur vie d'artistes en parfaite symbiose: Harold Pinter, politiquement très engagé, a toujours soutenu de façon très militante la cause d'opprimés partout sur la planète et Antonia est une historienne et biographe reconnue. Sa biographie de Marie-Antoinette a servi de guide à Sofia Coppola, c'est vous dire.

'Must You Go?' rassemble les souvenirs d'Antonia Fraser et s'appuie sur le journal intime qu'elle a écrit tout au long de ces trois décennies aux côtés d'Harold Pinter. Leur vie de couple a été tout simplement extraordinaire.

Je recommande vivement la lecture de ce magnifique témoignage à tous ceux qui souhaitent découvrir:
- ce que vivre avec un grand écrivain veut dire au quotidien
- ce dont les artistes engagés sont capables
- comment un couple d'intellectuels se nourrit l'un de l'autre et parcourt la planète rencontrer des gens au moins aussi passionnants qu'eux
- dans quelle mesure l'amour, le vrai, vous garde solide et joyeux jusqu'au dernier souffle.

Le livre nous livre aussi une riche chronique de l'Angleterre des années 1970 à aujourd'hui.

C'est émouvant, fascinant et parfois très drôle.

J'ai mis 'B2' parce que, même si les entrées du journal sont courtes (une douzaine de lignes en moyenne), Antonia Fraser est une vraie littéraire: son anglais est concis, elle utilise souvent le second degré et cite une kyrielle de noms de gens illustres qui vous seront immanquablement parfois inconnus!

Mais j'ai trouvé ce livre captivant.
Il ne me reste plus qu'à lire une pièce de théâtre de ce cher Harold qui me semble si familier à présent...


Pour plus de détails sur Harold Pinter:
et un podcast de mon émission littéraire préférée:

jeudi 7 mars 2013

Court et facile, ça vous tente?

Voici un court roman épistolaire délicieux comme un cupcake!

Je le vois depuis des années recommandé dans des publications officielles de l'Education Nationale, mais je ne l'ai lu que récemment (il faut deux jours de vacances!). Eh bien,  j'ai a-d-oré:

'Daddy-Long-Legs' de Jean* Webster (1912!!! - 138 pages)

Niveau minimum requis: B1+ 
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 2009 de ce blog)


Ce roman américain a 101 ans et c'est à peine croyable. Sa narratrice a 17 ans (enfin, 118 ans;-) et elle pourrait être née en 1996 et en classe de 1ère cette année tant elle est l'incarnation du 'Happiness Advantage' que je vous ai chaudement recommandé en décembre dernier.

Vive, amusante, espiègle, exubérante, elle démarre pourtant sa vie de jeune adulte avec un handicap certain: orpheline, elle n'a jamais vraiment quitté l'institution où elle a grandi.

MAIS nous ne sommes pas du tout chez Dickens; nous sommes en Amérique et cette jeune héroïne est une sorte de condensé de l'optimisme de l'époque.

Vous avez besoin d'un petit remontant? N'hésitez pas une minute, offrez-vous ce feel-good read, qui est en plus FACILE à lire.

Comme quoi l'Education Nationale connaît son boulot ;-)

* ce n'est pas très important mais attention aux prénoms: en anglais, 'Jean' est féminin, 'Leslie', 'Laurie' et 'Cecil' sont masculins...

mercredi 6 mars 2013

Darcy, Lizzy et Bridget Jones...

Pour tous les vrais fans de Jane Austen, ou ceux d'Helen Fielding et son inénarrable Bridget Jones, voici un podcast à écouter.
Il dure 28 minutes, célèbre les 200 ans de Pride and Prejudice et est plutôt facile à comprendre. Vous entendrez une actrice lire des extraits du roman, des spécialistes parler de Jane Austen ainsi qu'Helen Fielding qui avoue à quel point elle est redevable à Jane Austen pour sa Bridget Jones

Allez, on se fait une bonne tasse de thé, on met son smartphone en veille à l'autre bout de la maison, on clique sur le lien suivant et on se régale:

http://www.bbc.co.uk/programmes/b01pt99b

Voir aussi mon message du 02 août 2009 'Lire les classiques de la littérature anglaise'

dimanche 24 février 2013

T'as LU James Bond?!?

Vous connaissez tous James Bond; suivant votre âge, il a les traits de Roger Moore, Sean Connery ou Daniel Craig...

Mais qui a LU James Bond? C'est ce que je vous recommande aujourd'hui:

'Casino Royale' de Ian Fleming (288 pages - 1953)

Niveau minimum requis: B2 (B1+ si vous connaissez bien l'une des adaptations à l'écran)
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 2009 de ce blog)


C'est le tout premier livre sur James Bond, son créateur en écrira quatorze* au total.
Je connaissais sa plus récente adaptation à l'écran, mais j'ignorais que c'était le premier livre de la série.

C'est comment?
- difficile à suivre dans les toutes premières pages
- très efficace ('a page-turner') dès le troisième chapitre
- étonnant: Bond est assez antipathique au début. Un homme-machine hyper intelligent qui ne prend que des douches froides, fume non-stop et s'agace de devoir collaborer avec une femme.
- glaçant: une scène de torture assez choquante (que j'évite de regarder quand c'est un film, mais là, no escape!)
- pas si fun que dans les films: peu ou pas de gadgets - c'est très 'old school' - et un vrai contexte d'après-guerre
- déjà imprégné de ce qui deviendra le cocktail d'ingrédients incontournables: de l'action, une superbe James Bond girl, Bond qui frôle la mort et célèbre le fait d'être encore en vie avec du champagne (Cliquot, dans ce premier livre...)

Bref: j'en recommande la lecture. Et comme l'intrigue se passe en France, le texte est parsemé de français; le contexte familier devrait aider les lecteurs moins outillés, même si - comme moi - vous ne comprenez rien aux jeux de casino! L'auteur est assez délicat envers son lecteur et explique pour quoi le 9 est plutôt une bonne nouvelle pour Bond...

* à noter - je l'ai déjà écrit dans ces pages - les héritiers de Ian Fleming (mort en 1964)  ont choisi William Boyd pour écrire le prochain Bond...

dimanche 27 janvier 2013

A very ENGLISH author...

Je viens de terminer un livre court mais pas si facile à lire. Je le recommande quand même parce qu'il est peu ordinaire.
'The Sense of and Ending' de Julian Barnes (2011-150 pages)

Niveau minimum requis: B2, voire C1
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 2009 de ce blog)


Ce roman a été couronné du très sélect Man Booker Prize 2011.
Pour moi, son auteur est la quintessence même d'un  grand écrivain anglais: John Barnes, né en 1946, a son œuvre traversée par ce qu'on peut appeler 'Englishness'.
Ici, quatre garçons deviennent amis dans une 'boarding school', se prennent pour des philosophes et rêvent à des filles inconnues. On les voit poursuivre leur vie de jeunes hommes, découvrir l'amour, ou un semblant d'amour. On suit un couple middle-class finalement très ordinaire, dont les vingt ans de vie commune se réduisent à un paragraphe par manque de faits saillants. Puis une revenante fait son apparition, sans jamais vraiment se dévoiler...
Très lisse, tout ça, mais aussi bien névrosé!

Le narrateur de ce dernier livre est un homme âgé qui se remémore son adolescence quarante ans après. Émergent des amis disparus, des amours anciennes et une réflexion sans complaisance sur les dégâts occasionnés par le temps qui passe.
Mais on ne s'ennuie pas, grâce à une intrigue bien menée qui se déroule par à-coups avant une révélation finale surprenante.

Having said that, le style et la langue de Julian Barnes ne seront pas du tout évidents pour ceux qui n'ont jamais lu un livre en anglais auparavant.
Les autres, les 'confirmés', pourront s'y aventurer... À moins que le temps de janvier ne les déprime, car le ton du livre est loin d'être gai!