samedi 24 novembre 2012

La face cachée de J.K.Rowling

C'est fait, j'ai fini de lire le dernier roman de J.K.Rowling, le premier hors saga Harry Potter...
On ne peut imaginer livres plus différents. Autant le dire tout de suite: je n'ai pas vraiment aimé.

'The Casual Vacancy' de J.K.Rowling (2012 - 503 pages)
Niveau minimum requis: B2-C1
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 2009 de ce blog)

Comme je l'ai écrit à l'un d'entre vous dans un commentaire, ce livre assez interminable se fait l'écho de toutes les petites faiblesses de gens ordinaires dans une petite ville anglaise pas du tout intéressante.

Couples en crise, mensonges, jalousie, combats d'égos chez des potentats locaux, délations, lâcheté, lutte des classes, violences familiales en tout genre (30 pages avant la fin, je me disais 'Tiens, il manque un cas d'inceste.' Just you wait! Il est arrivé trois pages plus loin...).

J.K.Rowling n'a aucune bienveillance envers les personnages qu'elle a crées. Ils ont tous 'un squelette dans leur placard' et tombent  tous à un moment ou à un autre dans ce jeu de massacre sans ambition (mes élèves diraient 'petit joueur'!)...

Ce roman me fait penser aussi aux films de Ken Loach pour son côté 'réalisme social' de l'Angleterre aujourd'hui (qu'on voit, c'est vrai, en quittant Londres et les grandes villes riches).
MAIS Ken Loach trouve souvent dans au moins un de ses personnages une raison de le sauver, d'y déceler le peu d'humanité qui assurera sa rédemption.

Chez J.K.Rowling, c'est NON. La vie est moche, les gens sont lâches, c'est 'no future', comme pour les Punks! 
Peut-être qu'après être devenue une des plus grandes fortunes du Royaume-Uni J.K.Rowling a-t-elle voulu renouer avec sa vie d'avant, celle d'une femme seule sans ressource aux prises avec tous les problèmes des laissés pour compte?
J'ai la même impression qu'après avoir lu le soi-disant chef d'oeuvre de Jonathan Franzen ('Freedom', voir mon message du 19 décembre 2011). Je ne suis pas une adepte du 'happy ending', au contraire. Mais là, trop de noirceur tue la noirceur!

Having said that, 'A Casual Vacancy' est bien écrit, la langue est même un peu compliquée et les chapitres s'enchaînent comme dans 'Desperate Housewives': on passe d'une famille à l'autre, racontant souvent le même incident avec un changement de point de vue assez malin.
J.K.Rowling sait écrire, no doubt about that.





dimanche 11 novembre 2012

Punctuation matters!

Long time no write... Je reviens d'un séjour en Californie, voilà la raison!

Guess what? I'm back with a great book I'd like to recommend:

'Eats, Shoots and Leaves' de Lynne Truss (2003 - 204 pages)


Niveau minimum requis: B1/B2

(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 09 de ce blog)


Best -seller totalement inattendu, ce livre de non-fiction est un manifeste énervé et hilarant qui plaide pour un retour à une VRAIE ponctuation.

Le titre, intraduisible en français, fait allusion à l'histoire suivante:
Un panda rentre dans un restaurant, tire plusieurs coups de feu et s'en va.
Interrogé, il déclare appliquer la définition d'un panda qu'il a lue dans le dictionnaire:
'Panda. Large black-and-white bear-like mammal, native to China. Eats, shoots and leaves.'

La clé pour comprendre  son geste c'est qu'il n'y aurait jamais dû y avoir de virgule entre 'eats' et 'shoots'...
'Shoots' est un nom signifiant 'pousses' et 'leaves' veut dire 'feuilles', ce ne sont pas des verbes.

Tout le bouquin tourne autour d'exemples de mauvaise ponctuation principalement rencontrés en Grande-Bretagne et qui ont exaspéré l'auteur. Le ton est gai, parfois ironique, c'est très amusant à lire.