lundi 19 décembre 2011

Bestseller, my foot!

Comme c'est la course aux cadeaux de dernière minute, j'en profite pour NE PAS vous recommander un roman qui caracole pourtant en tête des ventes ce mois-ci:

'Freedom' de Jonathan Franzen (2011 - 718 pages)

Voilà un roman qui a été porté aux nues par la presse... avant sa sortie. Jonathan Franzen a même fait la couverture de TIME Magazine!

J'ai lu ce livre en septembre, au coeur de la rentrée littéraire, bercée par les louanges les plus dithyrambiques sur cet ouvrage supposé nous livrer une grande fresque de l'Amérique sur trois générations...

Ben voilà, j'ai trouvé ça pas bon du tout! Les personnages sont creux, vains, d'un ordinaire consternant. L'intrigue revient à 'qui aime qui?' et 'qui couche avec qui'... Pas un pour sauver l'autre. Des parents nuls, des enfants sans coeur, des histoires d'amour qui ne rendent jamais qui que ce soit heureux...
In a nutshell, 718 pages très longues à finir, comme un mal nécessaire qu'il faut s'infliger... pour moi qui dévore les gros livres en temps normal... Weird!
Tout au long de cette lecture pénible, j'ai traqué l'epiphany, le moment où me serait révélé le génie de Franzen...
Euh, ben en fait RIEN, beaucoup de hype pour rien, à mon humble avis!

Il me semble quand même que pour des 'fresques de l'Amérique d'aujourd'hui', personne n'égale Tom Wolfe ou Jay Mc Inerney, voire même Bret Easton Ellis.

Si jamais Father Christmas vous l'apporte... eh bien lisez-le et dites-moi si nous sommes d'accord ou si j'ai loupé l'essence même de ce roman, ce qui n'est pas exclu!

mercredi 7 décembre 2011

Who's that boy?

En ce début de mois de décembre, je vous propose la lecture d'une belle histoire, à la fois empreinte de gravité et d'espoir:

'Refugee Boy" de Benjamin Zephaniah (2001 - 295 pages)
Niveau minimum requis: B1 (+) Peut convenir à un jeune lecteur
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 09 de ce blog)


'Refugee Boy' est un roman facile à lire, parfait pour une première expérience de lecture en anglais.
Je vous conseille de le lire avec une carte de Londres sous les yeux, histoire de suivre les aventures d'Alem, un jeune réfugié éthiopien hébergé dans l'East End par une famille ayant elle-même émigré et élu domicile en Angleterre, à une autre époque, et d'un autre pays.

Le roman porte un autre regard sur tous ces réfugiés dont il est question dans les journaux, essentiellement sous forme de statistiques. Les jeunes lecteurs ne manqueront pas de s'identifier au personnage central.

L'auteur, né à Birmingham de parents jamaïcains, est un chantre du multiculturalisme à l'anglaise. Connu surtout pour sa poésie, il est très apprécié du jeune public (12-16 ans) parce qu'il est 'cool': il a quitté l'école à 13 ans avec un sérieux problème de dyslexie et depuis son arrivée à Londres 9 ans plus tard il publie poèmes, romans et musique.
Cliquez sur le titre de ce message pour en savoir plus sur cet auteur pas comme les autres, qui s'identifie à la culture Rasta.

Vous pouvez aussi podcaster l'émission de radio suivante:
BBC Radio 4, Open Book with Benjamin Zephaniah.
Il y est interviewé par le talentueux animateur James Naughtie et répond aux questions de jeunes lecteurs. C'est vraiment très intéressant, et relativement facile à comprendre.
http://downloads.bbc.co.uk/podcasts/radio4/openbook/openbook_20110304-1124a.mp3


mercredi 23 novembre 2011

Donner l'envie de lire...

Petit message à caractère publicitaire (parfaitement assumé!) à l'attention de mes collègues professeurs de langue : un guide très pratique vient de paraître.

'Lire en langue étrangère', Collectif, CRDP de Bordeaux, 2011, 199 pages

Présentation du site du CRDP: "Voici un guide méthodologique pour favoriser la lecture en langue étrangère au collège comme au lycée. Des professeurs de langue* ont pris appui sur des stratégies éprouvées de formation du jeune lecteur en français pour créer les conditions de transfert de ses compétences de lecture de la langue maternelle à la langue étrangère. Onze modalités de lecture associent la pédagogie de la compréhension en langue vivante et l'approche actionnelle. Des exemples en allemand, anglais, espagnol, italien et portugais sont proposés dans l'ouvrage."

*Pour tout vous dire, j'ai eu la chance de participer à la rédaction de cet ouvrage... et en toute modestie, je le trouve très bon! Bon à savoir, je ne suis pas intéressée au volume des ventes, j'aurai fait un autre métier si j'avais voulu engranger des bénéfices;-)

Cliquez sur le titre du message pour accéder au site du CRDP de Bordeaux

lundi 31 octobre 2011

You're not a Scaredy Cat*, are you?

Cette belle soirée d'Halloween (All Hallowe'en/eve, la veille du jour des saints) me fournit une merveilleuse occasion pour vous recommander un livre d'histoires magnifiquement gothiques écrites par un écrivain très doué:

'Uncle Montague's Tales of Terror' de Chris Priestley (2007 - 243 pages)
Niveau minimum requis: B2
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 09 de ce blog)

Le jeune narrateur rend visite à son oncle Montague, vieil excentrique qui habite une maison style Famille Addams, conteur et peut-être acteur d'histoires sombres, parfois sordides, qui m'ont beaucoup rappelé celles d'Edgar Allan Poe (je viens de m'apercevoir que le jeune garçon s'appelle justement Edgar!).

C'est très très anglais - l'auteur est très très anglais! - donc n'attendez pas la puissance de feu des écrivains américains ni la barbarie glacée des écrivains scandinaves, on navigue plutôt dans les eaux troubles de la campagne anglaise, de ses jardins habités de créatures diaboliques et de ses vieilles demeures à la fois presbytère où l'on prend le thé avec l'épouse du vicaire et maison hantée par l'esprit d'un jeune supplicié...

D'apparence simple, l'écriture est fouillée et peu évidente pour des jeunes lecteurs, bien que Chris Priestley soit considéré comme écrivain pour la jeunesse. Son avant-dernier livre, 'The Dead of Winter' a eu beaucoup de succès auprès des 12-15 ans en Angleterre. J'avais déjà parlé de lui dans mon message du 24 avril 2011, reprenant là les recommandations d'une collègue maître de conférence en littérature.

Cliquez sur le titre de ce message pour aller sur le blog de Chris Priestley.

* 'Scaredy Cat', c'est ce qu'on entend dans les cours de récréation en primaire, équivalent de 'poule mouillée' (les animaux changent mais c'est la même idée; on voit bien le chat au poil hérissé et les pattes hyper tendues, je ne sais pas en revanche pourquoi une poule mouillée est censée avoir peur de tout. Does anyone know?...).

vendredi 28 octobre 2011

Temps de Toussaint? On révise son vocabulaire!

Après-midi de vacances pluvieux oblige, je viens de passer une bonne heure sur un site amusant et pas bête du tout pour revoir (ou apprendre!) du lexique de base. Ce qui est intéressant c'est qu'il est organisé par thème et surtout qu'on entend le mot prononcé (la page la plus fournie est en anglais américain, nobody's perfect;-)).

C'est utilisable par les plus jeunes d'entre vous, et dans une douzaine de langues.

Si vous êtes plutôt niveau B2 ou plus, choisissez d'emblée 'Quiz mode'. C'est loin d'être évident pour certains thèmes!
Quand vous avez tout juste, on vous applaudit!

Pour une vraie prise de tête choisissez les 'Numbers' en 'Quiz mode'.
Vous verrez, il peut pleuvoir des 'cats and dogs', vous allez être 'eyes glued to your screen'.

Cliquez sur le titre de ce message pour vous retrouver sur ce site très bien fait et néanmoins gratuit.

dimanche 16 octobre 2011

Les grues sont passées... Angst will creep up on you...or not!

Non, ce n'est pas un message en allemand! 'Angst' est certes un mot germanique qui veut souvent dire 'peur', mais en anglais il renvoie à l'angoisse, au mal-être, à la tempête de sentiments contradictoires et assez morbides que l'on ressent souvent à l'adolescence... ou en automne! (ça doit être dur d'être adolescent à l'automne;-))

Le livre que je viens de lire évolue autour de ce sentiment-là; il a été recommandé par Camille, une élève de mon groupe de littérature, lors d'un 'bookclub session' en classe. Elle l'a lu en français, nous a dit l'avoir beaucoup aimé, donc je me suis dit 'ça, c'est pour mon blog!'.

'Never Let Me Go' de Kazuo Ishiguro (2005 -282 pages)
Niveau minimum requis: B2
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 09 de ce blog)

Si vous êtes sensible au SAD ('Seasonal Affective Disorder', bel acronyme pour cette petite dépression quand vous voyez l'automne et l'hiver arriver...) ne lisez pas ce livre maintenant. Je tiens à conserver le même nombre de visiteurs;-)

Si les vols de grues ne vous font rien*, c'est que vous pouvez vous lancer sans crainte dans la lecture de ce livre très glauque, très 'no future', mais aussi très émouvant.
L'histoire se déroule en Angleterre dans un pensionnat et le lecteur ne découvre que très graduellement pourquoi tous ces adolescents ont grandi ensemble, sans parents, sans autre enseignement que les arts plastiques...
Ce n'est pas vraiment de la science-fiction, on est plutôt dans une 'dystopie', très prisée par les écrivains de langue anglaise.

Je pense que les adolescents de 16 -17 ans et les kidults vont adorer ce livre; il y est quand même beaucoup question de 'qui est ami avec qui' et 'qui a dit quoi sur qui' et 'qui est en couple avec qui'. Mais cette légèreté est sans cesse contre-balancée par une atmosphère plutôt gothique en toile de fond, et une narratrice qui ne nous dit pas tout...
La mort rôde, mais quelle type de mort, pourquoi, quand? Rien de gore, c'est beaucoup plus plus subtil. 'Angst', je vous dis.

À noter, l'auteur, ainsi que son nom l'indique, est japonais. Mais il est considéré comme un des meilleurs auteurs de langue anglaise. Il est connu pour 'The Remains of the Day', adapté au cinéma en 1993 avec Anthony Hopkins et Emma Thompson.

*Après avoir vu des centaines de grues cendrées partir vers le sud aujourd'hui dans le Sud-Ouest, je me dis 'Going south IS the answer!'.



mercredi 28 septembre 2011

Watch 'n' Read*

Un message court pour vous signaler que jeudi 6 octobre l'écrivain Douglas Kennedy, souvent cité dans ces pages, AURAIT DÛ être l'invité de François Busnel à l'émission 'La Grande Librairie' sur France 5; mais il est en réalité apparu à celle de la semaine suivante... Peu importe, son interview est 'écoutable' à cette adresse:
http://www.france5.fr/la-grande-librairie/?page=auteur&id_article=428

Vous verrez, Douglas Kennedy s'exprime en français - il est amoureux de la France - avec une assez grande aisance.

Il y est question de son dernier roman, 'The Moment', ce qui va peut-être vous donner l'envie de le lire en anglais. Voyez mon message du 17 juillet de cette année, ainsi que celui du 20 juillet 2009 pour un autre de ses romans.

À noter, l'animateur de cette émission de qualité a annoncé une programmation mensuelle sur l'Amérique et ses écrivains. Elle démarre jeudi 20 octobre, sur France 5 toujours.
J'ai bien peur qu'à nouveau la belle voix des écrivains interviewés ne soit pas sous-titrée mais couverte par celle de l'interprète. Le doublage est une spécificité française d'une idiotie consternante qui nous prive d'exposition à la langue anglaise telle qu'elle est parlée aujourd'hui.
Au menu:
-Paul Auster (voir mon message du 07 septembre 2009)
-Jonathan Franzen (je suis en train de lire son best-seller 'Freedom', donc, plus de détails plus tard!)
- Siri Hustvedt, la femme de Paul Auster et Column McCann: deux écrivains très doués mais très difficiles à lire en VO pour des non-spécialistes.
-Toni Morrison, la grande écrivaine noire-américaine. Je trouve ses romans trop cruels, trop douloureux pour les recommander sur ce blog.


*Je parodie le nom de l'agence de nettoyage 'Wash 'n' Go' de mes deux héros 'Wallace and Gromit' ;-) (Cliquez sur le titre de ce message pour aller sur leur site).

samedi 10 septembre 2011

Les nouvelles de septembre...

C'est la rentrée, on court partout, pas le temps de lire ou alors , justement, du COURT (aren't I funny?!?)

Je vous signale deux nouvelles de la très grande Virginia Woolf, écrivaine anglaise tout à fait exceptionnelle.
Elles ont été mises en ligne par la Clé des Langues, site pointu à destination du monde universitaire (cliquez sur le titre de ce message pour accéder à la page).
Vous y trouverez le texte intégral des deux nouvelles ainsi que des articles à lire APRÈS avoir avoir découvert la prose de Virginia Woolf.
Très intéressant également, le site met à votre disposition chaque nouvelle lue sous format mp3, téléchargeable.
Du très bon matériau!

'The Legacy' et 'The Searchlight' de Virginia Woolf (1944 - 6 pages chacune)
Niveau minimum requis: B1+ / B2
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 09 de ce blog)

Ces deux nouvelles constituent une très bonne introduction au style cette auteure remarquable. Rien de décourageant, bien au contraire.
Et quand vous aurez lu 'The Legacy', penchez-vous sur la vie (et surtout la mort) de Virginia Woolf...

dimanche 28 août 2011

Vraiment privilégiés?

À l'heure où New York se trouve menacé par les vents et les inondations, je peux vous signaler un roman qui se déroule au sein d'une famille new-yorkaise très privilégiée:

'The Privileges' de Jonathan Dee (2010 - 344 pages)
Niveau minimum requis: B2, voire C1
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 09 de ce blog)

C'est un livre qui a eu un vrai succès aux Etats-Unis, au Royaume Uni et aussi en France. Le Nouvel Observateur en a fait un article de 2 pages, disant que c'était "le 'Bûcher des Vanités'* du XXIème siècle".

Il s'agit en effet de l'histoire d'une famille ultra-riche en cohérence totale avec le monde dans lequel ses membres évoluent. Mais, pour moi, la comparaison s'arrête là.
L'intrigue du roman de Tom Wolfe est beaucoup plus fouillée, beaucoup plus recherchée.
J'ai trouvé que 'The Privileges' est empreint d'un cynisme assez insupportable : tout réussit aux deux 'héros' (un homme et une femme, mariés, deux enfants) qui sont devenus très riches grâce à la finance et à des pratiques parfaitement illégales, faisant écho évidemment aux scandales financiers divers qui ont fait la une ces dernières années. Ils semblent n'avoir aucune morale à ce propos, aucun remords.
Or l'auteur choisit de faire d'eux un couple solide et fidèle, s'épaulant dans l'adversité avec une confiance sans limite. Ils finissent par devenir mécènes auprès de multiples œuvres caritatives.
C'est agaçant de ne pas être amené(e) à détester de tels protagonistes!

Il reste le style de l'auteur: c'est très très bien écrit.
Le premier chapitre est même 'un tour de force' selon Jay McInerney, un de mes auteurs préférés.

*'The Bonfire of the Vanities' de Tom Wolfe (1987) décrit la descente aux enfers d'un avocat brillant accusé de meurtre à motif raciste. Un film en a été tiré, mais Hollywood étant Hollywood, la fin a été changée et le film se termine bien. Ce qui n'est pas du tout le cas du livre.
Certains ont parlé d'un scénario comparable au 'Bûcher des Vanités' quand l'affaire DSK a explosé.

jeudi 25 août 2011

What Generation Gap?

La BBC diffuse une émission sur les livres et leurs auteurs que je recommande régulièrement dans ce blog. Un podcast que j'ai écouté hier m'a appris qu'un nouveau créneau pour les éditeurs était 'Young Adult Fiction'. Soit. Mais savez-vous quel âge est concerné? Réponse: les 12-16 ans. On est un jeune adulte dès 12 ans... Donc, mis à part les vrais 'Children' (0-11 ans 3/4) nous sommes tous jeunes (ou tous vieux!)... Exit le 'Generation Gap'!

Voilà pourquoi j'ai lu cette semaine un livre qui entre dans cette niche:

'The Lion, the Witch and the Wardrobe' de C.S. Lewis (1950 -203 pages)
Niveau minimum requis: B1 (dialogues faciles) et B2 (longues descriptions).
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 09 de ce blog)

Il est probable que beaucoup d'entre vous connaissent l'adaptation pour le cinéma sortie en 2005. J'avoue très franchement que j'ai refusé de voir ce film à l'époque, tant le battage médiatique m'horripilait. L'histoire m'apparaissait stupide et d'une platitude consternante.

Comme il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis(!), je reviens sur cette opinion hâtive (peut-être classique chez les enseignants qui se méfient de tout ce qui a (trop) de succès?), et ce grâce à:
- ma classe de 2nde de l'an passé avec laquelle nous avons étudié la vie des petits Londoniens pendant le Blitz. La classe m'a appris que 'The Lion, the Witch and the Wardrobe' commençait justement par un bombardement et l'évacuation des enfants à la campagne. 'Mais, Madame, vous ne connaissez pas le Monde de Narnia???' (air exaspéré des élèves en question;-)
- une amie anglaise qui m'a expliqué que (presque) tous les enfants anglophones ont eu ces livres en cadeau à Noël depuis ... les années 1950, date de la parution de cette première aventure. Ensuite j'ai découvert que l'auteur était un ami de J.R.R. Tolkien, donc, total respect:-).

'The Lion, the Witch and the Wardrobe' se lit assez facilement; les nombreux dialogues peuvent être compris par un jeune lecteur au niveau B1. En revanche, la description du pays imaginaire de Narnia s'avère difficile, sauf si on connaît déjà le film!

J'ai beaucoup pensé à 'Alice in Wonderland' et à 'Harry Potter' en le lisant, même si on reste dans une histoire plus conventionnelle, plus attendue.

À noter, comme je l'ai déjà signalé sur ce blog, les éditeurs publient deux types de couverture pour ce type de fiction: une pour les enfants (colorée, illustrée) et une pour les adultes (neutre, de façon à ce que personne ne voit que le fifty-something businessman lit des romans où les lions parlent comme vous et moi et les castors préparent en famille un thé délicieux!).

Cliquez sur le titre de ce message pour accéder à la page de l'émission de la BBC.


dimanche 21 août 2011

Le mal par le mal...

C'est la canicule en France; 40° à l'ombre dans le Sud-Ouest. Que faire?
Soigner le mal par le mal en découvrant ce roman qui se passe en Afrique du Sud, dans une petite ville où la chaleur étouffante paralyse tout et où la terre n'est que poussière rouge:

'Red Dust' de Gillian Slovo (2000 - 338 pages)
Niveau minimum requis: B2 (mais la lecture est facilitée par des chapitres courts)
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 09 de ce blog)

Superbe roman sur la période post-apartheid, dans le cadre des travaux de la 'Truth and Reconciliation Commission', invention sud-africaine permettant aux victimes du régime fraîchement aboli de dire leur douleur, de réclamer la vérité sur toutes les horreurs engendrées par 'The System' et à leurs bourreaux d'obtenir l'amnistie en avouant leurs crimes.
Présidé par l'archevêque Desmond Tutu, ce défouloir aux règles très précises a probablement permis à ce pays déchiré par la haine intercommunautaire, les exactions les plus indicibles, les crimes les plus abominables (défendus par la loi d'alors) de ne pas sombrer dans la guerre civile (même si la violence est encore un fléau majeur).

Gillian Slovo maîtrise parfaitement son sujet; ses parents ont été parmi les premiers Sud-Africains blancs à combattre 'The System' aux côtés de Nelson Mandela dans les années 1950 (Joe Slovo, son père, a siégé dans le premier gouvernement démocratiquement élu, toujours aux côtés de Nelson Mandela en 1994).
La famille Slovo avait été obligée de s'exiler en 1964, et presque vingt ans plus tard, la mère de Gillian Slovo a été assassinée par un colis piégé sur ordre d'un des chefs de la sécurité du pays, tristement célèbre pour toute une série de kidnappings, meurtres, etc.

Le livre est très bien écrit; les chapitres sont courts et l'intrigue s'appuie beaucoup sur les échanges entre victimes et accusés lors des séances de la Commission.

Un autre intérêt est que malgré le passé douloureux de l'auteure et les actes de torture ou d'homicide au cœur de l'intrigue, chaque personnage a une part d'ombre et de lumière, même les policiers les plus appliqués à 'bien faire leur travail' à l'époque de leur toute-puissance. Il n'y a pas de 'goodies & baddies'. Rien de réducteur, bien au contraire.

Avant ou après la lecture de ce livre, je vous conseille d'écouter Gillian Slovo invitée à une émission de la BBC pour parler de ce livre. C'est assez facile à suivre, pour qui connaît un peu l'histoire de ce fascinant pays.
Cliquez sur le titre du message pour accéder au podcast.

NB: si l'Afrique du Sud vous intéresse, voyez les messages suivants:
mars et avril 2010: 'Afrique du Sud'
juin 2009: 'Lire une autobiographie'

lundi 15 août 2011

Sous le pavé, la plage?

Déjà le 15 août! Ce drôle d'été 2011 passe décidément à toute allure. Dès le 14 juillet, certains supermarchés avaient même installé le dreadful rayon 'Rentrée'...

Or, il reste two full weeks avant la date fatidique - qui constitue pour beaucoup d'entre nous le véritable début d'année, détrônant le Jour de l'An ;-).

Aussi je vous propose la lecture d'un pavé (près de 700 pages!) qui se lit assez facilement:

'The Distant Hours' de Kate Morton (2010 - 670 pages)
Niveau minimum requis: B2 (attention, c'est long!)
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 09 de ce blog)

Que dire?
Ma liste des points positifs:
- comme dans Rebecca (cf mon message du 14 janvier 2011 'Thriller night') le personnage principal est une demeure aristocratique anglaise. Ici il s'agit d'un château très ancien situé dans le Kent, jardin de l'Angleterre. Beaucoup de personnages ont trouvé la mort dans ses murs, souvent de façon violente et suspecte. Il est aussi la source d'un conte plutôt gothique, écrit par le dernier héritier mâle de la lignée qui le possède depuis la nuit des temps...
- deux autres intrigues se mêlent à celle du château: la vie un peu insipide de la narratrice qui travaille dans l'édition à Londres dans les années 1990 et l'histoire de sa mère, liée au château pendant la Seconde Guerre Mondiale et à ses trois dernières habitantes, vieilles filles aux soixante-dix printemps bien sonnés.
Tous les personnages ont, of course, tant de secrets à cacher.
Il y a là matière à suspense...

However... J'émettrai les réserves suivantes:
Si vous êtes amateur/trice de sensations fortes, vous risquez d'être un peu déçu(e). L'atmosphère se veut gothique, mais à mon avis, ça marche surtout pour les moins de 7 ans ;-).

Besides, Kate Morton, jeune auteure récompensée pour ses trois romans dont celui-ci, est australienne (nobody's perfect!). L'effet collatéral est que l'Angleterre qu'elle décrit est très fantasmée: c'est 'Merry Old England', la très jolie campagne anglaise avec ses aristocrates très excentriques et leurs châteaux très anciens (celui de l'histoire est censé avoir été construit avant l'invasion normande... Hello? Avant 1066?).

All the same, c'est un roman divertissant, dont le ressort reste plausible tout le long et qui ménage quelques bonnes surprises.
Le récit vaut surtout la peine d'être lu (= is worth reading) pour l'ingéniosité du croisement des intrigues et la complexité des rapports filiaux.

dimanche 31 juillet 2011

Great minds think alike!

William Boyd, écrivain britannique très connu (cf mon message du 24 juin 2010 'Chasse à l'homme à Londres'), vient de déclarer au magazine ELLE que l'héroïne avec laquelle il partirait en vacances serait... :

"Sans hésiter Elizabeth Bennett, l'héroïne d' "Orgueil et Préjugés", de Jane Austen. Elizabeth est une jeune femme très jolie, mais plus important, elle est intelligente, sûre d'elle, et même un peu cynique. Pour un personnage du XIXème siècle, elle a une attitude incroyablement moderne face à la vie. Elle observe son époque de manière si perspicace que le regard qu'elle porterait sur le monde du XXIème siècle serait fascinant. Je me demande si elle serait choquée ou excitée de constater combien les choses ont changé. Et comment réagirait Elizabeth à la mode d'aujourd'hui, que porterait-elle? Je suis persuadé qu'elle serait d'excellente compagnie, très observatrice et drôle. Peut-être que je m'assiérais simplement à côté d'elle, dans un bar, un club ou sur la plage... Ce serait une aventure à la fois intellectuelle, sociale et personnelle. Je connais beaucoup de choses sur son univers, je lui ferais découvrir le mien. Je nous imagine volontiers en train de rire, alors que nous sommes attablés dans un café, en train de regarder le monde défiler devant nous. Qui sait où cela nous conduirait?".

J'adore! J'ai l'impression qu'il parle de moi;-).
Tout ça pour vous re-recommander la découverte de cette héroïne dont je partage (au moins!!!) le pseudo.
Voyez mon message du 2 août 2009 'Lire les classiques de la littérature anglaise'.
William Boyd est souvent interviewé par les journalistes de ELLE; la lecture de ce magazine est un très bon moyen de se cultiver tout en apprenant quel dress code adopter pour être hip!

mardi 26 juillet 2011

War? What is it good for?

... on ne peut pas dire 'Absolutely nothing' quand il s'agit de toile de fond pour de la fiction!

Le roman que je vous recommande cette semaine regroupe toutes les qualités d'un livre pour l'été (même - surtout? - s'il est pluvieux!).

'Hotel on the Corner of Bitter and Sweet' de Jamie Ford (2009 -290 pages)
Niveau minimum requis: B2
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 09 de ce blog)

Avec son titre bizarre, il 'ne paye pas de mine', comme on dit dans le Sud-Ouest (c'est-à-dire avec la diphtongue: 'paye' rimant avec 'Popeye';-) ).

Mais c'est une très belle histoire qui nous est racontée dans des chapitres courts (ce qui devrait plaire à tous ceux qui sont allergiques aux-longues-descriptions-où-on-s'ennuie).

Un autre bon point, l'intrigue est originale:
- la scène se déroule à Seattle (ça change de New York ou du Sud des US!)
- le récit oscille entre 1942 et 1986 (sans arrêt, tout le long du roman)
- l'histoire se nourrit de la vie des communautés japonaise et chinoise pendant la Seconde Guerre Mondiale (ça aussi c'est un changement bienvenu!)
- il y a - of course - une histoire d'amour à la Romeo and Juliet...

C'est un 'New York Times Bestseller', autrement dit, ce roman a été lu et TRÈS approuvé;-).
Un autre visage de l'Amérique, pas très connu, me semble-t-il.
Vous devriez aimer.

Cliquez sur le titre de ce message pour aller sur le site officiel de cet auteur prometteur (ça rime!).

dimanche 17 juillet 2011

"The Rain in Spain...

... stays mainly in the Plain."*

Bon, voilà, on est au coeur de l'été mais il pleut comme en automne...

Si vous avez déjà épuisé la liste des palliatifs habituels (TV: déprimante, jeux de société : tout le monde (sauf vous!) triche, gaufres à la chantilly ou crêpes au Nutella : le maillot de bain devrait resservir un de ces jours, non?, Harry Potter au cinéma: un peu réchauffé, vu que vous avez fini de lire la saga en 2007)...

Que faire, sinon vous plonger dans un bon livre en anglais, qui va vous faire oublier cet été un peu raté weatherwise?

Il vous faut:
- un personnage central crédible: un jeune Américain un peu timide qui a soif d'aventure.
- un décor un peu inédit: Berlin en 1984.
- une intrigue à rebondissements: qui est qui? qui fait quoi pour qui? qui aime vraiment qui?
- un bon nombre de pages, histoire de ne pas retomber dans l'ennui trop vite: presque 500 pages...


'The Moment' de Douglas Kennedy (2011- 488 pages)
Niveau minimum requis: B1+ voire B2 (à cause de la longueur)
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 09 de ce blog)

D.Kennedy n'écrit pas que des bons romans, mais j'ai trouvé celui-là intéressant, divertissant, bref, parfait pour l'été-quand-on-a-froid ;-).
(cf mon autre recommandation de cet auteur dans le message du 20 juillet 2009)
Quelques scènes un peu glauques (Berlin in the 1980s: what else?), mais l'intrigue est bien menée. Definitely a good summer read!

*Si vous ne connaissez pas cet extrait de 'My Fair Lady', séance de rattrapage urgente: allez lire mon message du 17 octobre 2010 'Connaissez-vous Eliza Doolittle?'
Cliquez sur le titre de ce message pour voir l'extrait: c'est la première fois que la petite vendeuse de fleurs Cockney arrive à prononcer cette phrase avec la bonne diphtongue ('rain' comme 'rein' plutôt que 'Rhine').

vendredi 15 juillet 2011

Et la grammaire dans tout ça?

Peut-être qu'en ce 15 juillet vous avez pris de bonnes résolutions , telles que:
'Cet été je repeins le salon de jardin, je fais maximum 2 heures d'internet par jour ... et me remets à niveau en grammaire anglaise!'

D'ailleurs: connaissez-vous la liste des verbes irréguliers par cœur???

Voilà une des raisons du décrochage d'un grand nombre d'élèves, notamment au lycée: cette liste peut devenir instrument de torture et garantie d'une moyenne épouvantable...

EN MEME TEMPS... si vous dites *writed (pour 'wrote') /*'brang' pour 'brought' ou encore mieux 'thank' pour 'thought' le risque (à part la mauvaise note - mais ça, ce n'est que passager! ) c'est que personne ne vous comprenne!
Pour moi, les verbes irréguliers doivent être mémorisés au plus tard en fin de 2nde.
Pas encore fait? Allez donc faire une petite visite sur le site ci-dessous, recommandé par my dear colleague Sophie:
http://shtooka.net/collections/eng/verbs/fr/

Si vous avez raté des étapes (beaucoup d'élèves disent 'ma prof de 5ème était nulle / jamais là / enceinte pas remplacée - ce qui peut être le cas, je ne suis pas naïve - mais c'est quand même très rare qu'ils avouent n'avoir jamais vraiment écouté / participé / travaillé...) BREF, si vous et la grammaire anglaise ça fait vraiment deux, voici quelques recommandations pour affronter le monstre - et ne plus continuer à baragouiner un anglais approximatif en vous disant 'ça passera bien':

- il me semble qu'on peut dresser un parallèle entre : 'je suis nul en grammaire anglaise' et 'je suis nul en informatique'. Ça, c'est votre tante/oncle/mamie/papy qui le dit, alors que pour vous, tout écran est le prolongement de vous-même (surtout si vous faites partie de la génération 'digital natives'). Ce qui vous semble aller de soi (envoyer un MMS, ajouter une pièce jointe à votre email, chatter sur MSN, etc.) fait partie d'un monde obscur et incompréhensible pour d'autres.
Vous avez probablement appris à maîtriser les (pas si) nouvelles technologies en les manipulant, en vous trompant, en recommençant. C'est le 'LEARNING BY DOING'.
La plupart d'entre nous n'avons pas lu de A à Z un traité sur le fonctionnement d'un ordinateur - j'en connais même qui ne lisent JAMAIS le mode d'emploi de leur nouveau téléphone/ portable / console de jeu. C'est vous, ça?

Pour moi, la grammaire, c'est une sorte de mode d'emploi de la langue.
Si vous l'avez apprise de façon construite et structurée c'est en manipulant la langue, puis en réfléchissant à son fonctionnement (au collège notamment) et peu à peu vous l'avez intégrée sans vous en rendre compte jusqu'à vous l'approprier complètement. C'est le cas de ceux qui sont capables de s'auto-corriger.
Si ce n'est pas le cas, vous êtes dans le flou (pas très artistique), vous êtes comme ceux qui passent trois heures à essayer de télécharger un logiciel gratuit! Vous n'avez pas les clés, vous n'avez pas les codes et ceux qui savent faire ne comprennent pas ce que vous ne comprenez pas.

Alors, on fait quoi?

On lit, on s'expose à la langue, et dès qu'un fonctionnement paraît bizarre, on cherche dans une grammaire/mode d'emploi pourquoi et comment tout cela fonctionne.

Par exemple: vous lisez un roman dont le personnage principal, pris dans spirale de solitude et d'abandon de tous, dit 'I wish I were dead'. Il faut aller voir dans une grammaire (dans un livre ou sur internet) pour comprendre pourquoi c'est 'were', comment fonctionne 'wish' et à quoi cela correspond en français. À vous de le noter et si possible de le réemployer dès que l'expression du regret vous sera nécessaire. Vous pouvez aussi au gré de vos lectures relever la même expression dans des emplois différents.

COURAGE: comme tout mode d'emploi, la grammaire est une somme de connaissances finie. Il arrivera un jour où vous aurez TOUT compris / TOUT appris!!!
YES YOU CAN!

De bons sites d'entraînement, pour les geeks qui ne veulent plus utiliser de livre:
http://madeld.chez-alice.fr/
http://www.anglaisfacile.com/
http://www.e-anglais.com/cours/index.html

dimanche 10 juillet 2011

Small is beautiful...

Un livre très court mais très dense pour commencer cet été avant de réellement lâcher prise:

'The Uncommon Reader' de Alan Benett (2006- 121 pages)
Niveau minimum requis: B2
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 09 de ce blog)

Ce court roman va vous faire pénétrer au cœur de la firme 'Windsor', autrement dit, très, très près de sa Majesté la Reine d'Angleterre.

Écrit par un des dramaturges les plus connus du Royaume-Uni, 'The Uncommon Reader' raconte l'histoire - fictive, il faut le souhaiter!- de sa très gracieuse majesté délaissant son job de reine pour ... des livres.
À la poursuite d'un de ses chiens préférés, Elizabeth découvre le bibliobus garé dans la cour de Buckingham Palace et le monde des livres, jusqu'alors inconnu d'elle, se révèle plus passionnant de jour en jour...
La voilà qui multiple les emprunts, et lit sans interruption, sauf pour les affaires courantes (s'entretenir avec le Premier Ministre, saluer la foule de son carrosse), qu'elle expédie de façon à reprendre sa lecture le plus vite possible!

Malgré le côté cocasse de l'histoire, ce court roman n'est pas si facile à lire. Tout est très second degré et l'écriture d'Alan Benett s'avère très dense, très maîtrisée.
Mais si vous avez le niveau, ne vous en privez pas!

mercredi 6 juillet 2011

Summertime... and the living is easy!

D'ici quelques temps (remarquez l'absence de précision...) je vous recommanderai des livres pour l'été... Pour l'instant, no news... because I am so very busy!

Mais je vais me mettre au Summertime and the living will be easy...

En attendant écoutez (et chantez!) cette chanson magnifique venant de la comédie musicale 'Porgy and Bess' (1935) de George Gershwin, interprétée par les plus grands...

Cliquez sur le titre de ce message pour écouter la version d'Ella Fitzgerald et Louis Armstrong.

mardi 21 juin 2011

'She loves me, she loves me not'

Pour être en harmonie avec la météo française en cette fête de la musique (au nord, c'est l'automne, au sud, c'est la canicule), je vous propose la lecture d'une magnifique histoire qui souffle le chaud et le froid sur un drôle de trio (un jeune homme, sa jeune épouse et une magnifique - but oh so unhappy - cousine) appartenant à l'upper class new yorkaise des années 1870:

'The Age of Innocence' de Edith Wharton (1920- 235 pages)
Niveau minimum requis: B2
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 09 de ce blog)

Deux raisons d'aimer la lecture de ce texte devenu un grand classique de la littérature américaine*:
- on s'attache très vite et pour des raisons très différentes aux trois personnages. L'attirance fatale est parfaitement décrite et les dialogues sont savoureux de non-dits.
- la description des us et coutumes de New York dans la deuxième moitié du XIXème siècle s'avère riche et vivante.

Si la lecture vous effraie, regardez l'adaptation de Martin Scorsese (1993) avec la lumineuse Michele Pfeiffer (la cousine!!!) et Daniel Day-Lewis (beau, très beau). Le film a remporté un Oscar pour ses costumes. Cliquez sur le titre de ce message pour en voir l'affiche.

NB: j'ai lu quelque part qu'une série d'épisodes de GOSSIP GIRL avait été copiée sur The Age of Innocence... Juste histoire de dire que les très bons romans survivent de façon parfois inattendue!

* ce roman a été couronné du Prix Pulitzer de 1920.

dimanche 5 juin 2011

Améliorer son niveau d'anglais ONLINE!

Puisque vous semblez passer beaucoup de temps devant votre écran ;-), vous pouvez aussi en profiter pour améliorer votre anglais.

Mais, WARNING!!!
Vous le savez, on trouve tout (et n'importe quoi) sur le net, notamment sur la forme: orthographe épouvantable, langue médiocre, lexique très limité. Outrageous! (ça, c'est mon côté XIXème siècle, j'assume totalement:-)).

Having said that, on trouve un nombre incroyable de sites pour améliorer son anglais, et j'en ai selectionné quelques-uns que je trouve très bien faits:

The Voice of America:
http://www.voanews.com/learningenglish/home/
Il est très complet: vocabulaire, grammaire, prononciation, et beaucoup d'exercices interactifs (3 niveaux: beginner, intermediate, advanced). A must-visit!

BBC:
http://www.bbc.co.uk/worldservice/learningenglish/
Idem, version britannique. Peut-être plus convivial, plus cyber-ergonomique!

BBC+British Council:
http://learnenglish.britishcouncil.org/en/word-street
Voir les commentaires ci-dessous.

Allez aussi lire mon message sur la lecture de la presse (18 mai 2011).

J'ajoute aujourd'hui (15 juillet) le site suivant, signalé par un(e) lecteur(trice) de ce blog, que je remercie au passage:
http://www.englishcentral.com
L'objectif visé est la pratique de l'anglais oral; le site, très interactif, vous permet même de vous enregistrer. L'anglais proposé est américain mais l'accent n'est pas très fort et les niveaux gradués. Je vous conseille d'essayer de comprendre les vidéos sans lire ce qui est dit, c'est une béquille trop prégnante. Il vaut mieux se servir du script pour vérifier sa compréhension.

Un autre ajout (16 août) pour trois sites de compréhension de l'oral gratuits et très bien pensés:
http://www.audio-lingua.eu/
http://www.esl-lab.com/
http://www.elllo.org/

Grâce à un commentaire de l'un(e) d'entre vous (voir ci-dessous), je signale à nouveau le très bon e-magazine TeaTime:
http://www.teatime-mag.com/fr/
Les sujets traités évitent l'actualité brûlante pour davantage s'intéresser à un aspect de la société anglophone où que ce soit sur la planète. Le magazine propose des aides de qualité, faciles à télécharger, pour aller au delà d'une simple lecture.

http://www.englishaddicts.com
Voici un autre site signalé par un(e) lecteur/rice de ce blog. Il est axé sur la compréhension de l'oral et utilise des extraits de the Voice of America (voir plus haut).
Les +:
- documents authentiques, sujets d'actualités, démarche intéressante dans les exercices proposés ( démarche qui s'appuie sur les travaux d'un universitaire reconnu, Michel Perrin de Bordeaux II).
Les -:
- le niveau peut être trop ambitieux (cf commentaire ci-dessous) et certains exercices tiennent davantage de la vérification de la compréhension que de l'entraînement.
MAIS tout professeur de langue sait que la compréhension de l'oral est une activité langagière difficile à construire, et ce site défend l'idée qu'une exposition à la langue toujours plus grande, plus ambitieuse, fait progresser.

Ce message s'allonge au gré de découvertes toujours plus intéressantes sur le web.
N'hésitez pas à me communiquer vos sites préférés: j'irai les sonder pour émettre un avis... que j'espère éclairé et éclairant!

dimanche 22 mai 2011

Comment mémoriser le vocabulaire nouveau?

La question du vocabulaire - mais surtout celle de son MANQUE - est centrale à l'apprentissage d'une langue étrangère.

Ma génération (Generation X!) a appris les langues vivantes un peu comme des langues mortes; on était super forts en grammaire (enfin, pas tous, quand même!) et super entraînés à dire 'The document is an extract from a press article written by Lance Morrow and published in Time Magazine.'

Une fois en fac d'anglais, consciente du vide abyssal de mes connaissances lexicales, je me suis gavée de listes de mots dans des recueils de vocabulaire plus indigestes les uns que les autres. Qu'en reste-t-il?
Not much, I'm afraid ;-(

Principe #1: les listes de mots sans aucun rapport entre eux ne servent à RIEN (sinon à vous donner super mauvaise conscience!). C'est aussi le cas des mots écrits dans un répertoire. Quand vous aurez besoin d'un mot que vous êtes sûr(e) d'avoir écrit dans votre beau carnet, vous risquez de vous souvenir... de celui de la ligne précédente! Ooops!

Principe #2: on retient par association d'idées. Ce n'est pas moi qui l'ai inventé (gasp!), c'est la psychologie cognitive qui le démontre.

Ca veut dire quoi concrètement pour vous qui voulez mémoriser des mots nouveaux?

Ca veut dire que vous allez apprendre du lexique inconnu de vous en l'associant avec du connu. Les nouveaux savoirs se greffent sur les anciens, acquis et solides. Et c'est ainsi qu'on apprend de plus en plus de mots, comme dans une spirale.

Par exemple: vous lisez un roman sur la Seconde Guerre Mondiale qui se passe à Londres
(cf mon message 'Unputdownable' du 18 avril 2011).
Vous allez rencontrer des mots déjà connus comme 'war', 'German planes', des mots transparents comme 'air raid victims', 'sirens' et des mots nouveaux dont vous allez deviner le sens.
(cf mon message 'Dictionnaire ou pas' du 31 janvier 2010).

Une fois que vous en avez compris le sens, il ne vous reste plus qu'à les mémoriser.

Comment?

- en les associant à de synonymes transparents: 'victims' ='casualties'
- en les associant à leur contraire: 'dangerous'≠'safe'
- en notant leur nature grammaticale (adjectif, nom, verbe) ou les expressions dans lesquels ils se trouvent: 'to MAKE war'.
- en les organisant par thème, autour d'un mot central; sur une double-page vous écrivez 'WAR' et vous faites partir des branches (comme des sous-thèmes) de ce noyau. Par exemple:
WAR est au centre, vous tracez une première branche intitulée 'PEOPLE' qui va se diviser en 'CHILDREN', 'SOLDIERS', 'CIVILIANS', etc... Une deuxième branche peut concerner 'PLACES' et ouvrir sur 'LONDON', 'THE COUNTRYSIDE', etc...
C'est le principe des mind maps*, une organisation des notes écrites copiant celle du cerveau. Cliquez sur le titre de ce message pour en visionner une.
Ce n'est pas une façon très française de procéder(!), mais c'est très futé parce que cela allie le raisonnement, la logique avec la créativité et l'imagination.
Personnellement, j'adore, et je vois des élèves dans mes classes qui adoptent cette méthode. Ils sont souvent plus visuels que leurs camarades.

L'idée c'est qu'au moment où vous avez besoin du mot en question, vous allez retrouver plus rapidement le chemin vers l'endroit où vous l'avez stocké .

À noter, c'est valable de 0 à 99 ans;-).

ATTENTION: l'organisation et la répartition doivent se faire au niveau du SENS, pas au niveau grammatical. Rien ne sert à faire une liste d'adjectifs ou d'adverbes!

* Je vous conseille la lecture extrêmement captivante du livre 'Mind Maps for Kids' de celui qui passe pour l'inventeur de ces cartes mentales, Tony Buzan.

Agitation de neurones en perspective!

mercredi 18 mai 2011

Lire la presse en anglais

Si la fiction ne vous dit rien, ou si vous avez besoin de vous (re)mettre à l'anglais pour pouvoir parler du monde d'aujourd'hui, rien ne vaut la lecture de la presse anglophone.

Mais ATTENTION! Ce peut être une expérience peu concluante, voire même très décourageante.

Il faut dire que lire la presse anglophone peut être très hermétique parce que:
- les titres des articles reposent très souvent sur une référence culturelle compréhensible uniquement par des natifs. Ils sont souvent très elliptiques et on ne les comprend qu'après avoir lu l'article. Par exemple: 'QE2 in Oz!' C'était le titre d'un article sur la reine (Queen) Elizabeth II en voyage en Australie (Oz)...
- les journaux quotidiens prennent pour acquis que leurs lecteurs connaissent le contexte des articles publiés. Donc, hormis les faits divers, un lecteur étranger et occasionnel risque de ne RIEN comprendre.

What can you do?

Plenty of things!

- Si vous êtes un jeune lecteur et/ou si vous êtes plutôt du niveau B1, optez pour les magazines . Ils ont toujours un contenu varié, un niveau de langue accessible et proposent de l'aide sous forme de lexique traduit en français ou explicité par un mot transparent.

- Si vous êtes lycéen ou adulte et plutôt d'un niveau B2:
  • il y a aussi ce bon vieux magazine, l'indétrônable 'Vocable'. Il propose une sélection d'articles très variés et de l'aide lexicale.
  • quand l'actualité s'emballe (DSK, la fin de Ben Laden, etc...), achetez-vous le mythique TIME Magazine ou son concurrent (en ligne uniquement) NEWSWEEK. Leurs couvertures sont souvent très bien pensées et certaines font date ( cliquez sur le titre de ce message pour découvrir une des meilleures couvertures lors de l'élection de Nelson Mandela). Les articles, très fouillés, vous seront plus compréhensibles si vous connaissez déjà les grandes lignes du sujet traité.
  • certains journaux en ligne sont entièrement gratuits et leurs sites offrent une multitude de sujets. Je vous recommande particulièrement celui du 'Guardian': http://www.guardian.co.uk/ 
Pour ne pas vous décourager trop vite, je vous conseille de lire des articles en anglais qui traitent de sujets proches de vos centres d'intérêt. Mais choisissez des écrits de bonne qualité, avec un anglais correct, voire soutenu, ce qui exclut beaucoup de sites sur internet!

Si vous faites partie des 'digital natives', il vous faut de la vidéo, non? Allez donc voir ce site:
 

dimanche 24 avril 2011

Je lis quoi avant la fac d'anglais?

Vacances de Pâques obligent, nombreux élèves de terminale sont a priori en train de réviser pour le fameux baccalauréat...
J'anticipe ici THE question que certains d'entre eux vont poser à leur prof d'anglais au mois de mai:
'Si tout va bien, je fais une fac d'anglais l'an prochain. Vous me conseillez de lire quoi, histoire d'être prêt(e) pour la rentrée universitaire?'

Après consultation de deux éminentes collègues que je remercie chaleureusement pour leurs excellents conseils (Véronique, Maître de Conférences et Emmanuelle, Professeure Agrégée en Classe Prépa), voici une liste de recommandations:


- voir une adaptation d'une pièce de Shakespeare: 'A Midsummer Night's Dream', ou 'Much Ado About Nothing' par exemple

  • soit en DVD - j'adore celle de Kenneth Branagh, avec une multitude de stars:
http://en.wikipedia.org/wiki/File:Much_ado_about_nothing_movie_poster.jpg
  • soit sous forme de spectacle de marionnettes sur YouTube http://www.youtube.com/watch?v=2XZ091CEgNU


- feuilleter un recueil de poésie:

  • 'The Nation's Favourite Poems - BBC' (cf mon message du 14 avril 2011)
  • ou encore 'If...' (cf mon message du 24 octobre 2010)


- lire un roman du XIXème siècle:

  • un roman de Jane Austen ('Pride and Prejudice' - what else;-))
  • ou d'une des soeurs Brontë ('Jane Eyre') (cf mon message du 02 août 2009)


- voir une adaptation d'une pièce d'Oscar Wilde ('The Importance of Being Earnest') en DVD (cf mon message du 28 décembre 2010)


- lire un recueil de nouvelles américaines:

  • 'The Enormous Radio' de John Cheever
  • ou 'Winesburg, Ohio' de Sherwood Anderson.


- aller découvrir les récits-recyclage de Chris Priestley, qui sont très inspirés du XIXème siècle: http://chrispriestley.blogspot.com/


- lire un roman contemporain (de Paul Auster, par exemple - cf mon message du 07 septembre 2009)


ET VOILÀ, s'il ne fait pas très beau cet été, vous savez ce qui vous reste à faire ...