dimanche 15 avril 2012

Hurray! Un roman victorien accessible!

Long time no write, sorry...

La cause de ce silence c'est que je me suis plongée dans un roman fleuve, et que je l'ai dégusté comme un délicieux gâteau qu'on ne veut pas engloutir trop tôt!

Il s'agit d'un long roman victorien qui, comme souvent à l'époque, a été publié petit à petit dans un magazine littéraire*:

'Wives and Daughters' de Elizabeth Gaskell (1864 - 580 pages)
Niveau minimum requis: B2
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 09 de ce blog)

Ce roman se décline en 60 chapitres et fournit au lecteur une peinture extraordinaire de la vie de la gentry et des aristocrates de la campagne anglaise dans les années 1820. On est au début de la Révolution Industrielle, qui pointe son nez à travers le nouveau moyen de transport que constitue le train. On assiste aussi à la naissance de l'intérêt des jeunes gens éduqués pour les sciences, en particulier la biologie. D'ailleurs, Charles Darwin est de la famille de l'auteure...

Ce qui est le plus étonnant c'est le charme qu'opère ce roman, alors qu'il ne se passe pas grand chose en termes d'intrigue, de rebondissements. L'intérêt réside surtout dans l'étude des personnages et de leurs relations, en particulier dans la sphère familiale (d'où le titre!). Tout sonne très juste, et, comme dans toute bonne comédie de moeurs, on s'imagine sans peine la vie de ce village du nord de l'Angleterre dans ce début du XIXème siècle où tout est en mutation.

Ne soyez pas effrayés par la longueur du roman. C'est plutôt facile à comprendre, et en dépit de sujets sérieux et un peu surannés pour nous lecteurs du XXIème siècle, la plume d'Elizabeth Gaskell s'avère légère, en particulier dans les dialogues nombreux et réjouissants.

Surprise de taille pour moi aujourd'hui en lisant les dernières pages: le roman est inachevé. Elizabeth Gaskell est morte avant d'en écrire la fin.
Curieusement, ce n'est pas un problème (I mean, pour le lecteur, pas pour elle, bless her...).

* The Cornhill Magazine, revue d'une longévité remarquable: 1860-1975!

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