samedi 26 février 2011

Watch out: GOOD BOOK ahead!

Je viens de finir le dernier roman de Jonathan Coe et je peux déjà dire qu'il va rejoindre ma top list de ces dix dernières années!

'The Terrible Privacy of Maxwell Sim' de Jonathan Coe (2010 -339 pages)
Niveau minimum requis: B2
(pour déterminer votre niveau de lecture, reportez-vous aux pages de juin 09 de ce blog)

Voilà un roman 'English to the bone': il pleut, le narrateur est au bout du rouleau, il enchaîne mini et maxi échecs, mais on s'y attache parce qu'en bon Anglais il reste 'stiff upper lip' quoi qu'il lui arrive.
Maxwell Sim est aussi terriblement 2010: un smartphone dans la poche, un laptop qui lui permet de se connecter à Facebook (et ses 70 amis!) depuis n'importe quelle chambre d'hôtel, il sillonne la Grande-Bretagne à bord d'une voiture hybride avec un GPS à la voix suave qui l'aide à trouver son chemin de Londres à Edimbourg ...
Car c'est un personnage moderne - comprendre en réalité: très très seul - que nous suivons le long de ces 339 pages. Il nous apostrophe, nous interroge, mais sans qu'on puisse lui tendre a helping hand.

Jonathan Coe, fidèle à cette prose fuselée qu'on a pu apprécier dans ses livres précédents, écrit ici un roman vraiment remarquable, et ce, jusqu'à la toute dernière ligne (qui devrait comme moi vous laisser sans voix).

A déconseiller aux lecteurs trop jeunes - et aux lecteurs adultes trop déprimés!



5 commentaires:

Hélène Louise a dit…

Hello !
Je préfère a priori les lectures "positives"... Mais l'humour anglais, même en filigrane, permet de faire passer bien des pilules !
Serait-ce le cas pour ce livre ? Je suis tentée, malgré tout.

Hors sujet : Je viens de découvrir un livre qui m'a terriblement enthousiasmée : "The Giver" de Loïs Lowry. Je crois qu'il doit être d'une lecture aisée pour un débutant. Qu'en pensez-vous ?

Lizzy a dit…

Avec un auteur aussi anglais que Jonathan Coe, il faut s'attendre au minimum à de l'auto-dérision qui sera féroce quoi qu'il arrive. Pas d'apitoiement sur soi-même chez les Brits, c'est de mauvais goût! Mais la fin est plutôt 'positive', au sens que la descente aux enfers va bien finir par s'arrêter...

Quant au livre dont vous parlez, je crois savoir que 'The Giver' est assez controversé outre-atlantique, notamment dans le milieu enseignant. Cela dit, je n'ai pas d'opinion valable, puisque je n'ai (encore) rien lu de cette auteure. Mais merci pour la suggestion, elle sera suivie!

Hélène Louise a dit…

Merci pour votre réponse !
J.Coe semble remplir toutes les conditions pour me plaire, je vais le lire "bientôt".

Honnêtement, les personnes jugeant "The giver" inadaptés à des jeunes lecteurs doivent appartenir au lot incontournable des frileux ! C'est un livre extraordinairement intense et presque brutal (en douceur, pourtant), c'est vrai. Et je pense qu'il est plus à même d'enthousiasmer des adultes, à cause de ces caractéristiques. Mais je crois également que cette lecture, aisée et agréable, devrait être une source étonnante de réflexion pour de jeunes lecteurs.
Cela dit, je viens juste de me procurer la version française pour mes aînés (11, 13 et 15 ans), je vais voir ce que ça donne...

Lizzy a dit…

Bonjour Hélène Louise!

C'est fait, je viens de finir 'The Giver', et je comprends pourquoi le livre est polémique.
En revanche, en effet, le niveau de lecture est accessible. Merci pour la recommandation!

Hélène Louise a dit…

The pleasure was mine !